Je crois en un seul Dieu, le Père tout puissant,
créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible,
Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ,
le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles
De la conversion de l’empereur Constantin à la reconquête éphémère du pourtour méditerranéen par Justinien, la période de la fin de l’Antiquité voit l’institutionnalisation du christianisme en tant que religion officielle de l’empire romain.
Il ne s’agit plus seulement de combattre le paganisme, mais de mettre au clair la doctrine de l’Église pour lutter contre les différents courants et les interprétations variées qui se sont fait jour au fil des siècles. Quelle est la nature du Christ ? humaine ou divine ? Qu’est-ce que la Trinité ? Marie peut-elle être appelée « mère de Dieu » ?
De la solitude exemplaire des « pères du désert » à l’instauration de la règle monastique par saint Benoît, en passant par la traduction de la Bible en latin par saint Jérôme et l’intégration de la philosophie de Platon à la spiritualité chrétienne par saint Augustin, les deux siècles qui précèdent le Moyen Âge ont véritablement permis d’édifier l’Église telle que nous la connaissons.
Nous sommes tous d’accord pour dire que sauver une famille d’un incendie ou aider un chat coincé dans un arbre sont des actes courageux. Mais ici, l’autrice nous montre qu’il existe plusieurs formes de courage et qu’elles ne sont pas moins légitimes si on ne parle pas d’elles à la télévision
Le courage, Mariann Edgar Budde en a réellement fait preuve, et ce, à plus d'une occasion. Vous ne connaissez peut-être pas son nom mais avez sûrement vu passer cette scène incroyable où, face à Donald Trump, elle exprime son opinion et demande à ce que ce président, élu pour la seconde fois, fasse preuve de compassion et aide les minorités.
Évêque de l’église épiscopalienne, Mariann Edgar Budde s’exprime tous les dimanches face aux membres de sa communauté, et profite de son exposition pour véhiculer les messages qui lui tiennent à cœur. Son influence lui sert à se battre depuis de nombreuses années pour les droits des communautés LGBTQI+ et pour la cause antiraciste.
Son livre “Apprendre le courage” a d’abord vu le jour en 2023, après son premier éclat médiatique lors du mouvement “Black Lives Matter”, qui fait rage aux États-Unis. Cette deuxième édition sonne comme une note de rappel à ce qu’est le courage et à son importance. Elle mêle témoignages personnels mais aussi parcours de vie de personnalités, connues ou non, ayant fait preuve de courage au cours de leur vie.
D'Eleanor Roosevelt à Martin Luther King, de militants anti-ségrégation à certains de ses amis prêtres et évêques, Mariann Edgar Budde nous conte leurs vies, les moments marquants de leur histoire où ils ont dû prendre une décision qui leur a été difficile, une décision qui leur a demandé du courage.
Parmi ces formes de bravoure, l’autrice écrit notamment sur le courage que cela nécessite de partir, mais également son contraire : le courage de rester. Elle aborde le courage d’assumer ce que l’on n'a pas choisi, des situations qui nous tombent dessus, telle que la maladie, par exemple. Enfin, elle traite du revers de la médaille, c’est-à-dire du courage qu'exige la persévérance et ce qui suit parfois, la désillusion.
Dans cet essai, l’autrice ne néglige aucun acte de bravoure. Elle nous montre avec de nombreux exemples touchants et inspirants que, avoir du courage, c’est dépasser ce qui nous paraissait impossible, surtout quand il s’agit de faire avancer les droits sociaux.
Très vite, l’idée est venue à Marion Muller-Colard de répondre à cette question posée par son fils sous forme de livre. D’abord car il s’agit d’un sujet qu’elle n’a que très peu abordé avec lui mais aussi parce qu’il a tant d’importance pour elle. C’est un sujet dont il y a tant à dire et à penser. L’autrice, théologienne protestante et autrice de nombreux livres sur la religion, était donc la mieux placée pour y répondre.
Croire, qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que ça change ?
L’autrice s’engage à traiter les différentes formes de croyances. La manière de croire est propre à chacun, elle peut apporter du réconfort, de l’apaisement, peut-être aussi de la joie ou de la consolation. Elle accompagne les croyants dans chaque moment de leur vie, elle peut être l’espoir d’un jour meilleur.
“Croire ne change rien à mes grands vertiges. Mais ce que ça change, c’est que ça dessine un après, une terre en vue dans une mer déchaînée. Ça oppose à l’enlisement la possibilité d’une déviation”
Mais elle peut également entraîner des dérives, notamment le complotisme, lorsque “croire” se confond avec “savoir”. Car avant tout, il s’agit de savoir croire. Autant, il est bien compliqué de ne croire en rien mais croire n’est pas non plus chose aisée. Elle suit alors les enseignements de Schopenhauer sur la notion d'étanchéité entre les champs du savoir et du croire, car la foi “est foi parce qu’elle enseigne ce qu’on ne peut savoir. Si l’on pouvait savoir, la foi s’en trouverait inutile et ridicule.
Croire est quelque chose que nous faisons tous, Marion Muller-Colard prend pour exemple l’expérience scientifique : avant d'effectuer une expérience, il faut émettre une hypothèse, il s’agit alors de croire que celle-ci se révèlera bonne, on lance un pari. De ce fait, croire devient alors le “marchepied” du savoir.
La foi est également quelque chose qui se partage et qui se vit avec d’autres. Bien que l’autrice ait gardé sa foi dans le domaine de l’intime, elle ne nie pas le fait que, croire c’est aussi appartenir à quelque chose de plus grand, à quelque chose de rassurant. C’est recevoir l’héritage d’un passé parfois douloureux, pour le transmettre au mieux aux générations futures. C’est suivre la tradition, faire confiance à ces gens qui, comme nous, croient.
C’est pour toutes ces raisons qu’il est si intéressant de partir à la rencontre de la conception de la foi d’autrui. Marion Muller-Colard nous conte dans son ouvrage sa vision de “croire”, ce qu’elle lui apporte réellement au quotidien. Elle nous partage la part que prend le “croire” dans sa vie, dans un essai doux et intelligent écrit à destination de son fils, lui exprimant ainsi tout l’amour qu’elle lui porte.
Que nenni, défend Jérôme Alexandre pour qui ce serait avant tout une question de réputation. À rebours du portrait défaitiste que l’on serait tenté de brosser de l’un comme de l’autre, le théologien pose à nouveau les fondements d’un dialogue entre anarchisme et christianisme non seulement possible, mais encore souhaitable. Délaissant les débats de doctrines et d’idées, l’auteur propose de rapprocher histoires, mémoires collectives, valeurs et perspectives. Une forme de protestation, un défi qui consiste à se réinventer sans cesse serait le terreau fertile d’une entente mutuellement bénéfique.
Si ces affinités ne sont pas neuves - le courant anarchiste chrétien les a après tout déjà portées aux XIXème et XXème siècles par l’intermédiaire de grandes voix telles que celles de Jacques Ellul, Ivan Illich ou encore Simone Weil -, Jérôme Alexandre dépoussière nos grilles de lecture, en bouleverse les idées reçues et met à bas les raccourcis trop faciles. Un essai salutaire à travers lequel tout chrétien peut trouver à dépasser la tendance au repli identitaire ou victimaire et renouer avec l’essence du christianisme en tant que manière d’être au monde.