Sans un mot, avec une douceur certaine, Adrien Demont nous invite à la poursuite des lueurs. Des lueurs de campagne offertes par les lucioles, aux lueurs des villes éblouissantes en passant par les lueurs lointaines de l’espace, et peut-être même par quelques lueurs d’espoir, nous découvrons plusieurs personnages et imaginons leurs histoires. Nostalgiques, joyeuses, farfelues ? Par un exercice de découpage et de collage impressionnant, l’auteur nous laisse lire et relire ce petit bijou de multiples manières !
Le vélo m’a sauvé est le témoignage de Kilian Bron, grand vététiste professionnel parmi les plus doués de sa génération. Publié chez Flammarion, il nous partage la façon dont il a découvert le VTT et maîtrisé le sport dès son plus jeune âge, son enfance parfois douloureuse, et la façon dont il voit le VTT comme un véritable échappatoire de vie, traduisant un réel besoin d’évasion.
L’auteur nous fait découvrir son rapport au risque dans le métier, sa façon de “flirter avec le vide”. Mais, à travers le livre, on réalise très vite que ce n’est pas uniquement une envie de risque mais bien un réel amour pour les montagnes et la nature environnante qui le pousse parfois à se retrouver dans des situations extrêmes. Il nous partage son parcours inspirant avec de nombreuses vidéos dans lesquelles il explore le monde sur son vélo, véritable outil pour partager ses histoires, sensibiliser à la beauté du monde mais également montrer sa fragilité.
Un ouvrage pour les passionnés de sports extrêmes, et ceux qui veulent découvrir la discipline.
Après la baleine, le loup, le taureau et le corbeau, Michel Pastoureau continue de revisiter l'histoire culturelle par le monde animal en s'intéressant cette fois-ci à un équidé trop souvent mal-aimé : l'âne. Dans l’Antiquité, l’âne est un animal de travail utile et respecté. Concurrencé par le cheval, sa représentation en société s'étiole au Moyen Âge, où il devient un symbole de bêtise, de paresse et de pauvreté, malgré son rôle positif dans la tradition chrétienne. Il faut attendre le XVIIIe siècle pour voir une progressive réhabilitation de l’équidé, perçu alors comme un animal doux, patient et attachant. Notre relation avec l’âne n’est donc pas simplement utilitaire, elle est profondément culturelle et évolue avec le temps.
Avec une écriture à la fois érudite et accessible, Michel Pastoureau nous transporte dans une histoire des représentations et des mentalités sur un temps long. Il croise des sources très diverses telles que des figurines en bois de l’Egypte antique, des œuvres littéraires comme L’âne d’or d’Apulée ou le Roman de Renart, un vitrail de la cathédrale de Chartres, une peinture de Marc Chagall ou encore des armoiries et des emblèmes comme l’âne du Parti démocrate américain.
C’est ainsi une lecture vivante et stimulante tant les anecdotes et les œuvres artistiques se découvrent à chaque page avec un travail éditorial particulièrement soigné. C’est aussi plus largement une magnifique réflexion sur nos manières de regarder le monde animal avec nos croyances et notre imaginaire collectif.
Hugo T.