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Les coups de cœur des libraires

Coups de coeur Mollat
De jolis poèmes pour l'arrivée du printemps !
Un magnifique recueil de poésie dans lequel l'autrice dépeint la nature comme un être à part entière. Chaque pousse, chaque fleur, chaque espèce devient une source d'admiration, d'observation et de contemplation. Cette plume délicate et sensible nous permet d'incarner et de goûter chaque plante, de vivre au travers d'elles, de leurs environnements et de tous leurs récepteurs sensoriels. Entre souvenirs personnels et familiaux, culture, tradition, et regard ouvert sur le monde, cet ouvrage est très riche. L'autrice nous offre un recueil tendre, plein d'amour pour ce qui l'entoure et ce qui existe, et nous permet presque de fusionner avec chaque élément des prairies, des champs et des forêts.

Un livre aussi beau à l'extérieur qu'à l'intérieur, d'une élégance et d'un raffinement aussi touchant que poignant, qui saura ravir vos mains, vos yeux et votre coeur. Le lecteur est plongé dans un univers d'émerveillement perpétuel.

"Dans les champs. Là où l'on trouve des fleurs. Là où le drame et la douceur s'imbriquent. C'est la guerre. Et quelque part en moi, c'est la guerre. Je suis un chevalier dans une prairie. Je ne sais pas si la guerre durera toujours. Je la scrute. De très près. Je la regarde agir en silence. Entre les jonquilles sauvages des prairies de Haute-Loire, dans les petites touffes de campanules violettes des villages du Finistère, dans la souveraineté des narcisses de la Vallée de Pelvoux, la guerre est en germe." p67
Primevères fantômes
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Drogue, rituels, révélation divine, capitalisme et pauvreté : voici un texte fort et violent, halluciné et hallucinant.
Ce récit protéiforme débute par un attentat meurtrier dans la capitale d'un pays fictif proche de la Russie. À son origine, Nikolaï le Svatoj ancien gourou, figure illuminée et perverse ayant fait miracles et sévices. Pour comprendre cet homme et ses motivations, différents textes se succèdent (extraits de journaux intimes, de biographie) et nous montrent un homme mystique aux méthodes de soins particulières, une personnalité publique proche des hauts cercles politiques, où la violence, le sexe et la dépravation sont monniae courante. La quête du sacré et du pur de Nikolaï le mène sur des sentiers glissants, il s'y perd, revient en arrière, pour finalement vouloir marquer les esprits à jamais et faire tomber les détenteurs du pouvoir.
Une vie de saint
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Un livre mystérieux, une mélodie entêtante, une petite ville en Angleterre, à défaut de bien savoir le prononcer, vous allez adorer Scarborough !
Ça remonte à quand, la dernière fois que vous avez lu un livre avec le même plaisir que ceux que vous lisiez sous la couette lorsque vous aviez 12 ans ?
Embarquez sur les traces d'une mélodie entêtante dans une petite ville d'Angleterre avec l'un des romans les plus plaisants de ce début d'année 2025.
Scarborough
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Griffes et crocs sortis, ces héroïnes mexicaines luttent au quotidien pour leur survie.
Dahlia de la Cerda nous livre un premier texte détonnant, des nouvelles qui présentent une réalité faite de violence et de débrouille dans un Mexique où le patriarcat est partout. Chacune des femmes de ce livre, bien que de milieu social différent, est en résistance ; agressions, violences conjugales, manque d'argent : elles luttent par et pour elles-même car elles n'ont pas le choix. Véritable coup de cœur pour ce livre des laissées-pour-comptes, des oubliées de l'histoire qui entendent bien ne pas se laisser faire. Certains personnages se croisent d'une nouvelle à l'autre, formant un réseau féminin de violence certes, mais aussi et surtout d'entraide et de sororité. 
Chiennes de garde
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« C'est la vie... ! »
S'il est un drame intemporel et universel c'est bien celui de la mort d'un proche ou d'un être aimé. Et avec elle son émotion non moins universelle qui est le chagrin ainsi que son lot de questions. Comment faire le deuil ? Peut-on faire le deuil ? Et qu'est-ce que cela signifie, d'abord, faire le deuil ?

Dans l'optique d'apporter un début de réponse à ces questions voire, pourquoi pas, quelques méthodes pour réussir à surmonter son chagrin, Robert D. Richardson nous raconte comment trois grands philosophes, Emerson, Thoreau et William James, ont fait face à la mort. Et ces noms n'ont pas été choisis au hasard dans la mesure où, non seulement, ces derniers ont été en relation plus ou moins directe, mais surtout, ils ont tiré du deuil des enseignements peu ou prou similaires.

Pour chacun de ces philosophes, en effet, la mort a été comme la première étape d'une rencontre avec la nature. « Au cours de ces heures passées au Jardin des Plantes à entrer en profonde symbiose avec le monde naturel, le très puissant principe de vie en vient à supplanter entièrement les sentiments de perte et de désespoir auxquels Emerson avait succombé. » (...) « Nous pouvons mieux comprendre le phénomène de la mort dans le domaine animal lorsque nous l'observons au préalable dans le règne situé juste au dessus de nous : le monde végétal. La mort de la puce et celle de l'éléphant ne sont que des phénomènes de la vie et de la nature. »

Autrement dit, le naturalisme permet la bascule d'un regard anthropocentré vers un regard écocentré qui permet à son tour l'acceptation et la sagesse propre aux philosophes. L'observation de la nature permet de comprendre et, encore mieux, d'éprouver que la mort est aussi ordinaire que la vie ; qu'elle est même une loi du cycle du vivant et non un accident. Tout est presque une question de regard, de point de vue. Il suffit pour cela de contempler le rythme des saisons à la manière de Thoreau, qui écrit dans son journal : « selon que nous voyons les choses en phase de croissance ou de dissolution, dans la vie ou dans la mort (...) si nous observons la nature comme quelque chose qui s'interrompt en un instant, tout paraît se mortifier et se décomposer, mais vue comme quelque chose qui avance, elle est belle. »

À ce surmontement de la mort par le naturalisme et la philosophie, Williams James, filleul et contemporain d'Emerson, ajoute une approche davantage psychologique. Grâce à la belle notion de résistance autonome du moi au monde, ce dernier postule que « l'attitude n'est pas tout mais elle presque tout. » Selon lui, bien souvent, il suffit de changer d'attitude, de décider, d'agir ou de créer de nouvelles habitudes pour maîtriser ses émotions. Ces dernières succèderaient à l'action bien plus que l'inverse. « Chacun sait comment la fuite aggrave un accès de panique et comment on aiguise le chagrin ou la colère en laissant libre cours aux symptômes de ces passions. Chaque crise de larmes avive le chagrin et en appelle une plus violente encore (...) Refusez-vous à exprimer une passion, et elle meurt. »

En résumé, la mort fait partie de la vie et le chagrin est une émotion comme une autre qu'il est possible de dominer. Du reste, telles sont les leçons retenues par ces trois philosophes en deuil qui, comme tout être humain, ont été ébranlés par la mort d'un proche et s'en sont sortis commes ils ont pu, en l'occurence plutôt par le haut.

Un récit biographique et philosophique passionnant et porteur d'espoir qui, en parlant de la mort, nous invite à aimer encore plus la vie, la nature et le vivant !
Trois philosophes en deuil : comment Emerson, Thoreau et William James ont surmonté leur chagrin
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Un témoignage éclairant de Thomas Porcher sur la précarité des vacataires dans le milieu universitaire
Économiste, essayiste et chroniqueur, Thomas Porcher s'essaie ici au témoignage en abordant son passé de vacataire pour plusieurs universités dans le cadre de la collection Immersions des éditions Stock et de Philosophie magazine éditeur qui permet à des auteurs et autrices de divers horizons de raconter une expérience significative de leur carrière pouvant entraîner une réflexion sur le secteur abordé.

Par l'intermédiaire de son propre vécu entre 2006 et 2011, qui prend ici la forme d’une journée de travail type, Thomas Porcher pointe du doigt le paradoxe qui existe entre la nécessité de recourir à des vacataires qui représentent une majeure partie du personnel enseignant, et les mauvaises conditions de travail qu'ils subissent et qui participent à leur précarité : contrats de dernière minute empêchant de se projeter, salaire versé aléatoirement, mauvaise considération, perte d’estime de soi, pas d'accès aux congés payés et aux allocations chômage etc...

En parallèle de cette démonstration des difficultés vécues par les vacataires, l'auteur interroge les choix politiques et l'inaction des services publics qui ont mené à cette situation et à son entérinement alors même que les longues études, en France, sont souvent célébrées et considérées comme un moyen sûr d'accéder à un emploi stable et épanouissant.
Le vacataire : expérience vécue de la précarité à l'université
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Une odyssée jubilatoire aux 1001 rebondissements !
Plongez dans ce roman tendre, loufoque, drôle et poétique ! Islande de Jim Krusoe (paru il y a une vingtaine d'années aux États-Unis) traduit et édité par Guillaume Mélère aux Monts Métallifères est l'un de ces merveilleux romans qu'il est difficile de résumer !

Paul, le narrateur, réparateur de machine à écrire de son état, se rend à l'Institut médical en prévision d'une greffe vitale, va se retrouver face à une piscine remplie d'organes, où une jeune femme, Emily, veille sur eux. Paul tombe amoureux immédiatement et n'aura qu'une idée en tête : revoir Emily. Cette brève rencontre déclenche une série d'aventures extraordinaires pour Paul, impliquant une tache tenace sur son tapis, un volcan, une aventure dans un piano-bar avec une certaine Calypso Sally, et bien d'autres péripéties. Paul ne cesse cependant de repenser à ce premier après-midi au bord de la piscine avec Emily, son véritable amour...

Une odyssée jubilatoire aux 1001 rebondissements qui offre une alternative rafraîchissante à la morosité ambiante !
Islande
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Pourquoi les animaux sont-ils considérés comme des biens meubles par la loi alors qu’ils ont été reconnus comme étant doués de sensibilité ? Pourquoi les bêtes d’élevage ont-elles moins de valeur à nos yeux que nos compagnons domestiques ? Par ailleurs, le sort de ces derniers est-il vraiment plu...
La philosophe Florence Burgat dresse un état des lieux précis sur la condition animale en France et dans le monde. Qu’ils soient de compagnie, d’élevage ou sauvages, qu’il s’agisse de mammifères, de poissons ou d’oiseaux, le statut de chacun de ces animaux est passé au crible.

Outre l’aspect philosophique de la condition animale, l'auteure nous initie avec beaucoup de simplicité au monde encore restreint du droit animalier, ses terminologies juridiques, ses articles de lois et ses jurisprudences. Ce petit livre de La Documentation Française s’adresse à tous les néophytes qui se questionnent sur les droits des animaux.
Les animaux ont-ils des droits ?
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Une précieuse et brillante enquête de la sociologue Julia Legrand publiée chez PUF.
En sociologie de la santé, Julia Legrand renouvelle la critique en se concentrant sur la prescription médicamenteuse, ses exigences contradictoires, les ajustements quotidiens et les dissenssions au sein de la psychatrie moderne. Fruit d'une immersion dans des services d'hôpitaux psychiatriques (dont un CMP), elle ouvre le huis-clos et restitue une routine : ses pratiques ordinaires, l'arrière-cuisine de la prespription, médecins, patients, délibérations collectives et injonctions paradoxales dans un milieu ou les moyens économiques et humains sont toujours plus contraints. En contexte de crise indiscutable de la psychatrie contemporaine, le médicament et l'acte de prescrire permettent de questionner le maintien et la justification de l'autorité psychiatrique (de l'injonction à "l'observance"), les mécanismes disciplinaires et coercitifs : des enjeux moraux, médicaux et politiques à resituer dans l'histoire française de la psychatrie et ses ruptures générationnelles, entre psychanalyse, psychothérapie institutionnelle et approche centrée sur la biologie.

En chapitre 4, elle s'intéresse au paradigme de "l'hystérie" et son continuum dans la psychiatrie contemporaine comme catégorie genrée qui perdure, en se demandant : qui sont les hystériques d'aujourd'hui ? Une pathologisation renouvellée du féminin, qui permet de nous questionner sur la perception de la violence, ainsi que des logiques de tri et de classification qui n'échappent pas à la subjectivité du corps médical.

Du pouvoir de prescrire, à celui de résister : puisque la folie est "proprement inaudible, délirante, sans contours, multiple, critique, fragmentée, protéiforme", penser le soin en psychiatrie doit impliquer que nous repensions collectivement notre système de santé et la prise en charge des troubles mentaux, des fragilités sociales, de notre extrême vulnérabilité commune. Une nécessité, donc, de la sociologie en psychiatrie : de la prescription à l'histoire de la folie, il faut lire Julia Legrand pour une approche interdisciplinaire qui rende clairement la complexité de ce sujet, et pour mieux nous en saisir. 

Traiter les fous sans les guérir
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Si vous vivez jusqu'à 80 ans, vous aurez connu 4000 semaines environ. Après le vertige de ce nombre dérisoire à l'échelle d'une vie, vient la réalisation : être heureux et profiter de chaque instant.
Dans une société où le rendement et l'efficacité sont maîtres mot, de plus en plus de personnes cherchent à donner un sens à leur vie.
Cet "antimanuel de gestion du temps à l'usage des mortels" nous invite à accepter que notre temps n'est pas extensible, et que nous ne pouvons pas toujours tout faire en une journée de 24 heures seulement.

Oliver Burkeman, ancien "Geek de la productivité", à testé des dizaines de méthodes différentes afin d'être toujours plus productif. Mais il s'est rendu à l'évidence : Il n'y a aucune meilleure technique de gestion du temps que celle de regarder la réalité en face et d'accepter ce qui est.
Alors il a décidé d'affronter la vérité, et de se poser des questions auxquelles il n'a jamais vraiment voulu répondre auparavant.

En utilisant des exemples variés et marquants, ce livre nous invite à lâcher prise, accepter l'instant présent et favoriser la qualité des moments plutôt que la quantité.

Un guide plein de résilience à glisser entre toutes les mains !
4.000 semaines : antimanuel de gestion du temps à l'usage des mortels
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Alors que l’épidémie de Covid mettait au grand jour l’engagement altruiste quotidien du personnel hospitalier, Michel Lafon décida en 2021 de rééditer le reportage d'une journaliste publié initialement en 1974 que les éditions Points ont depuis fait paraître en poche. Il faut dire que le livre ré...

Madeleine Riffaud fut l’une des grandes reporters françaises du XXème siècle parcourant l’Indochine ou l’Algérie au plus près des conflits. Mais elle est plus connue pour son engagement dans la Résistance grâce notamment à la bande dessinée chez Dupuis Madeleine résistante. Pourtant aux débuts des années 70, cette femme d’exception, grande lectrice de poésie et poétesse à son tour édité par Paul Eluard, militante anti colonialiste avant l’heure, décide de s’immerger dans un grand hôpital parisien. La journaliste souhaite cette fois rendre compte du travail et du dévouement des personnes évoluant au plus près des patients à savoir les infirmier.e.s et les aides soignant.e.s.

“Je ne vous écris plus du bout du monde. Cependant ce voyage en blanc présente quelques similitudes avec ceux dont je viens de parler (...)"
Par l’entremise d’un chef de service, ancien compagnon de la résistance, elle est donc embauchée pour faire le ménage au sein du service de cardiologie. Son journal va alors mettre en lumière le quotidien de tous ces employés des hôpitaux, largement invisibilisés qui sont au contact des patients. Hélène, Simon ou Justine, deviennent les figures de travailleurs en blanc “surexploités” et “sous payés” qui officient dans une forme de conscience professionnelle qui confine au don de soi-même. Le labeur, la fatigue si ce n’est plutôt l'épuisement, le contact avec la souffrance, la solitude, la peur, le désespoir, la mort. Comment faire face à cela quand on est soi-même cloisonné dans une vie précaire. C’est une enquête au “ras de carrelage” comme l’écrit Madeleine Riffaud; enquête qu’elle va poursuivre dans différents hôpitaux publics et privés. Le constat est le même: "je n’avais fait qu’entrevoir une misère immense, cachée derrière quelque réalisation de pointe servant de vitrine et d’alibi".

En lisant cette enquête, on pense forcément au Quai de Ouistreham de Florence Aubenas ou plus anciennement encore au 10 jours dans un asile de la journaliste américaine Nellie Bly, pionnière du reportage “clandestin”. On songe aussi  à ces enquêtes d’investigation qui nous ont ouvert les yeux sur la condition des plus vulnérables en France comme les Fossoyeurs de Victor Castanet.
Madeleine Riffaud considérait le témoignage comme un devoir, elle qui avait survécu à la torture. Après avoir couvert bien des conflits à travers le monde, la journaliste résistante tend un miroir à notre société et 50 ans après, le terrifiant reflet est toujours d’actualité.

Les linges de la nuit : hôpital, urgence (1974-2021)
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Elisabeth, Betsy, Betzy : une femme parmi tant d'autres, victime d'une misogynie scientifique et sociétale dans une époque où la femme n'était que fille, épouse, et mère. Une enquête familiale qu'on ne peut pas lâcher, et absolument nécessaire !
Face à ses interrogations personnelles et à sa crainte d'une maladie héréditaire, la narratrice cherche à reconstituer son histoire en explorant la vie de son arrière-grand-mère. Cette femme, dont le récit familial a tu les secrets et réduit l'existence à quelques souvenirs et anecdotes, a été diagnostiquée schizophrène à l'aube de l'essor de la neurochirurgie. 
Elisabeth, Betsy, Betzy : une femme parmi tant d'autres, victime d'une misogynie scientifique et sociétale dans une époque où la femme n'était que fille, épouse, et mère. 
 
Chercheuse, thésarde, cuisinière et maintenant autrice d'un premier roman hybride, parfois à la lisière de l'essai, Adèle Yon mène une enquête effrénée pour comprendre qui était Betsy. À travers les échanges avec les membres de sa famille qu'elle retranscrit, ses déplacements, l'autrice-narratrice se confronte à la mémoire transgénérationnelle et donne à voir l'histoire des débuts de la neurochirurgie. Et surtout, elle réhabilite la mémoire de son arrière-grand-mère et lui rend vie.
 
Une lecture qu'on ne peut pas lâcher, et absolument nécessaire !  
 
Mon vrai nom est Elisabeth
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