Paroles d’artistes femmes, publié aux éditions La Martinière, a été créée en collaboration avec l’association AWARE (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions). L’association, co-fondée en 2014, travaille à rendre visible les artistes femmes du XVIIe au XXIe siècle. Les textes, réunis et présentés par Lucia Pesapane et Delphine Wanes, font de cet ouvrage bien plus qu’une histoire de l’art, mais bien une véritable anthologie de la parole des femmes, mises en avant comme elles ne le sont que rarement dans les ouvrages habituels, presque exclusivement tous signés par des hommes.
Tous ces témoignages nous plongent dans les doutes, les questionnements et les difficultés qu’elles ont dû rencontrer, leur besoin de reconnaissance ainsi que leur lutte pour se faire une place dans un monde de l’art dominé par la parole des hommes. Les autrices et l’association redonnent une voix à toutes ces artistes, parfois méconnues ou encore trop souvent oubliées, avec une retranscription de leurs textes, correspondances, autobiographies, essais et manifestes.
Noir c’est noir : les corbeaux dans l’Art et le Folklore est un ouvrage qui met en lumière la représentation des corbeaux, et des corvidés de manière générale, dans l’art et le folklore. Écrit par Caroline Roberts et Angus Hyland et édité aux éditions Pyramid, il nous plonge dans leur univers fascinant et dresse un hommage à ces oiseaux encore trop peu aimés, souvent associés à la sorcellerie ou aux mauvais présages. L'ouvrage nous présente la façon dont ils sont représentés aussi bien dans l’art que dans l’imaginaire collectif, à travers le folklore et la mythologie, et démontre que derrière un oiseau mal aimé se cache un être doté d’une grande intelligence, encore trop souvent craint de tous malgré sa beauté fascinante.
En 2020 en plein confinement, Annalisa Rimmaudo entame une discussion avec l’artiste français Christian Boltanski (1944 - 2021), une conversation téléphonique qui s’étire sur cinquante-cinq jours et qu’elle retranscrit dans cet ouvrage, sobrement intitulé Journal.
Lors de cet échange, dont il ne verra jamais le produit fini, l’artiste évoque les origines de son art et les réflexions qui l’habitent, auxquelles il mêle des fragments autobiographiques, des récits de voyages, de rencontres, d’apprentissage… Ce livre, auquel il voulait, présage étrangement funeste, donner le nom de Journal de deuil, brosse un portrait juste et passionnant d'un homme aujourd'hui disparu, en racontant son œuvre à travers un prisme inédit. La préface touchante de Annalisa est le seul moment où elle inclut sa propre voix dans le projet, afin d’expliquer le processus de création de l'ouvrage et le manque qui subsiste depuis la mort de celui dont elle retranscrit les mots.
Un témoignage atypique et bouleversant qui plaira aux admirateurs de l’artiste mais également à ceux qui voudrait pouvoir le découvrir !
Viviane Dorothy Maier est une photographe américaine. Née en 1926 et morte en 2009, sa production compte environ 150 000 photographies en noir et blanc et en couleur. Toute sa vie durant, elle travaille sur de nombreux sujets et son travail comprend aussi bien des autoportraits que des photos de villes, d'architectures, de rues, mais aussi et surtout des portraits pris sur le vif de ceux et celles qui les habitent, les traversent ou les hantent. Passionnée par sa discipline mais malheureusement condamnée à l’anonymat de son vivant, sa production ne fut découverte et valorisée qu’après son décès, aux alentours de 2010.
Cette étude exhaustive permet de retracer le parcours de vie de l’artiste, de son histoire familiale complexe et tragique à son travail de nourrice, en passant par ses débuts dans la photographie jusqu’à sa consécration posthume. Très bien documentée, elle donne accès à de nombreuses photos d'archives inédites et offre une vision détaillée de ce qui caractérisait le travail de Vivian. L’auteure s’attache également à évoquer certaines zones d’ombres de l’histoire de cette dernière, comme le destin de son grand-frère Carl ou celui de sa mère, Marie, des aspects qui n'avaient pas réellement été traités jusqu’alors dans les documentaires et travaux consacrés à la photographe.