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Dick Bruna

Une monographie consacrée à l'illustrateur néerlandais Dick Bruna (1927-2017), créateur de Miffy.
Bruce Ingman et Ramona Reihill signent cette monographie consacrée à l'artiste Dick Bruna et éditée par Flammarion dans la collection "Les illustrateurs". 

Ce livre relié, très agréable à parcourir, donne à lire une biographie du créateur néerlandais et également de nombreuses images. Ces dernières montrent les couvertures des livres créées par Dick Bruna, ses dessins préparatoires, ses dessins sur le vif, ses affiches, le matériel qu'il utilisait ainsi que des photographies de son atelier. 

Dick Bruna est reconnu comme un maître de la ligne claire et se trouve être le deuxième auteur néerlandais le plus traduit après Anne Franck. Il a donné naissance à 32 opus liés à son personnage Miffy, traduits en 50 langues et distribués dans 85 pays. Pour autant, sa vie d'illustrateur et d'artiste ne peut être réduite au petit lapin blanc. Né dans une famille d'éditeurs, il réalisera la couverture de 2000 livres pour la collection "Petits ours noirs", éditée par A.W. Bruna dont son père était le propriétaire. Sa femme, Irène, rapportait que "sans les couvertures de livres, il n'aurait jamais été capable de développer son propre style graphique". Ce style graphique a été influencé par de nombreux artistes, Henri Matisse, Pablo Picasso, Fernand Léger, Hendrick Nicolaas Werkman, Cassandre, et également par les membres du mouvement De Stijl entre autres influences.

En parallèle de son travail à plein temps, il commence à créer ses propres livres dont "de appel" qui sera le premier. Il travaille en faisant davantage appel à la technique du collage. "La plupart des éléments qui feront leur succès sont d'abord mal compris : leur simplicité, l'utilisation de couleurs primaires et l'absence de perspective les distinguent des livres plus chargés et axés sur la narration qui apparaissent sur les étagères dans les années 1950". C'est en 1955 que Bruna fait naître Miffy, l'idée lui vient en racontant une histoire à son tout jeune fils Sierk. Il fera évoluer son personnage, pendant plusieurs années, par petites touches en améliorant son processus créatif et en modifiant la manière dont il s'adresse à ses lecteurs. "Parce qu'il y a si peu d'éléments, il faut que tout soit parfait. L'épaisseur de la ligne, la position des yeux - il crée des expressions à partir de rien ou presque..." raconte Wim Pijbes. En France, les premières éditions sortent en 1970. 

Dick Bruna travaillait 6 ou 7 jours par semaine, et disait très simplement : "Le bonheur, pour moi, c'est d'aller à mon atelier à vélo très tôt le matin."


Bisous From L.A.

Après son voyage à Los Angeles en 2022, l'illustratrice Anna Haifisch nous offre un regard à la fois jubilatoire et étrange sur la ville.
En 2022, l'illustratrice allemande Anna Haifisch part pour Los Angeles, invitée en résidence d'artiste pour travailler sur un livre jeunesse. Elle revoit son projet, loue une voiture et observe ce qu’elle découvre depuis son habitacle. "Bisous from L.A." est le fruit de cette immersion. Munie de ses crayons de couleur, elle dessine une succession de « cartes postales », deux par page, créant un carnet de voyage personnel et étrange... Une atmosphère typiquement "haifischienne". Sa vision singulière est un hymne à la typographie et à la couleur : elle redessine méticuleusement les menus de fast-food, les étiquettes, les emballages, les devantures de boutiques. Le petit ticket, les façades d’immeubles, les unes de journaux, les immenses signalétiques publicitaires sont traités avec le même intérêt, la même attention aux détails, occupant ainsi une place égale sur la page. Mais derrière cette célébration graphique, une atmosphère plus sombre se dessine. La Californie se trouve sur la faille de San Andreas et la région n’est pas sans danger. L’ouvrage est ponctué d’éléments évoquant ces menaces : tremblements de terre, sécheresses, incendies. L’ouvrage débute d’ailleurs par la reproduction d’un kit de survie et résonne tragiquement avec les récents feux ayant ravagé la région fin 2024. La présence de figures iconiques de la Warner Bros, tels que Daffy Duck, Bip Bip et Vil Coyote, ainsi que les personnages rassurants de "Sesame Street", contraste avec cette atmosphère de danger latent. Je vous recommande donc très vivement la lecture, ou plutôt les lectures, de cet ouvrage à la fois jubilatoire et inquiétant, chaque page étant un hommage graphique à cette ville où se révèlent des détails étranges et insoupçonnés.

Les images libres : Dessiner pour l'enfant entre 1966 et 1986

« Il n’y a pas d’art pour enfant, il y a de l’art. Il n’y a pas de graphisme pour enfants, il y a le graphisme. Il n’y a pas de couleurs pour enfants, il y a les couleurs. Il n’y a pas de littérature pour enfants, il y a la littérature" François Ruy Vidal
À partir de la fin des années 60, l’édition de livres pour enfants en France connaît un renouvellement extraordinaire. La période allant de 1966 à 1986 décrite par Loïc Boyer ne se caractérise pas par un style particulier, mais par un foisonnement esthétique, une originalité des modes narratifs, une inventivité graphique. L’auteur retrace cette histoire riche des figures éditoriales pionnières, comme Robert Delpire, l’américain Harlin Quist ou François Ruy Vidal. Ces éditeurs créatifs et audacieux ont su créer un espace d’expression où l’imaginaire d’une nouvelle génération d’illustrateurs sensibles aux arts graphiques a pu s’épanouir librement. Citons Bernard Bonhomme, Nicole Claveloux, Patrick Couratin, Etienne Delessert, Henri Galéron ou encore Claude Lapointe. Cette profusion graphique s’accompagne d’une liberté de ton inédite dans la littérature pour enfants notamment liée à la place faite à des écrivains d’univers adultes (E.Ionesco, M.Duras…). Le soin porté à la mise en page, à la maquette, la prise au sérieux de l’objet livre sont des apports essentiels de ces défricheurs qui ont ouvert la voie à de nombreux autres éditeurs et dont l’influence se fait toujours sentir. Ce livre comblera les bibliophiles passionnés de livres pour enfants, mais également les graphistes ou les illustrateurs qui pourront y puiser l’inspiration d’un patrimoine qui enchante et bouscule toujours aujourd’hui nos imaginaires.

chacun sa guerre

Le témoignage fort et bouleversant du graphiste Otl Aicher, adolescent dissident et jeune soldat sous le régime nazi.
Otl Aicher (1922-1991) est connu pour ses créations visuelles pour la compagnie aérienne Lufthansa et ses indémodables pictogrammes créés à l’occasion des jeux olympiques de Munich en 1972.
Dans chacun sa guerre il n’est pas question de son œuvre graphique.
Publié en 1985 à l’âge de 63 ans, Otl Aicher évoque son adolescence et ses années de jeune adulte sous le régime nazi.
Comment l’adéquation de la pensée et de l’action est-elle possible sous un régime d’embrigadement et de propagande systématique où la plus petite expression d’une pensée critique signifie l’exclusion sociale ou la mise à mort ? Très proche des membres de la rose blanche, ces étudiants résistants exécutés en 1943 (il fut l’ami de Sophie Scholl et se maria avec sa sœur Inge Scholl), Otl Aicher a très vite choisi la stratégie du renard : non pas résister au risque d’une mort certaine, mais opter pour une action plus efficace comme cet animal «habile à s’adapter, à se masquer, à réussir sans attirer l’attention».
L’ouvrage est un récit poignant au cœur de la vie d’un écolier et d’un jeune soldat sous le régime nazi. Outre les récits circonstanciés de la vie d’un esprit libre et critique sous ce système totalitaire avec ce que cela comporte de sévices, d’humiliations, de dégoût de soi et des autres, l’ouvrage est ponctué de réflexions d’une acuité et d’une intransigeance intellectuelle rare : mises à l’épreuve en situation extrême des théories philosophiques, réflexions sur les causes de l’émergence du nazisme, questionnements critiques sur l’Etat, le Langage, le Christianisme, l’Amitié, l’Amour... Les passages de ses rencontres et de ses discussions avec Sophie Scholl et Inge Scholl sont à l’image de l’ouvrage : un propos sincère, sensible et bouleversant passé au crible d’une pensée honnête, sans concession, qui expose sans pathos le drame et la folie d’une époque. Le récit rocambolesque et hallucinant de sa désertion de l’armée clôt cet ouvrage beau et fort.



Dossiers

Massin (1925-2020)

Robert Massin vient de nous quitter. Typographe et maquettiste, son entrée aux éditions Gallimard en 1958 marquera à jamais l'identité graphique de cette maison (les lecteurs se souviennent de ses travaux pour Raymond Queneau ou Eugène Ionesco). Il sera le concepteur des premières couvertures de ...

Tomi Ungerer (1931-2019) : L'Oeuvre Satirique

Tomi Ungerer, connu pour sa littérature pour enfants a également créé une oeuvre à destination des adultes. Découvrons ou redécouvrons cette création abondante et protéiforme à l'humour souvent cinglant.

Roman Cieslewicz (1930-1996)

Le grand maître du graphisme et de l'illustration, Roman Cieslewicz, est à l'honneur au MAD (Musée des Arts décoratifs de Paris) à travers une exposition La Fabrique des images (3 mai - 23 septembre 2018) qui explore les processus créatifs de ce grand artiste de l'image à travers l'exploitation d...

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