Découvrez le dernier thriller de Roger Jon Ellory, "Everglades", un roman qui nous transporte en Floride dans les années 1970. Loin des technologies modernes, l'auteur choisit délibérément cette époque pour mettre en lumière la psychologie de ses personnages et la profondeur de leurs interactions. L'intrigue se déroule dans les marécages des Everglades, au sein d'une prison fictive inspirée du pénitencier d'État de Floride, à un moment charnière où la peine de mort est tout juste réintroduite après un moratoire.

Le récit suit Garrett Nelson, un ancien shérif adjoint blessé qui, suite à ses blessures, se retrouve à travailler dans cette prison, affecté au couloir de la mort. Sa rencontre avec un condamné qu'il croit innocent va bouleverser ses convictions et l'amener à questionner la distinction entre loi et justice. Avec l'aide de sa petite amie, Hannah, il se lance dans une enquête périlleuse pour découvrir la vérité derrière la condamnation de ce jeune homme, et comprendre pourquoi il semble accepter son sort sans résistance.

Roger Jon Ellory explique son attrait pour les environnements clos, qu'il s'agisse d'une prison ou d'une petite communauté isolée, comme dans ses précédents ouvrages "Seul le silence" ou "Une saison pour les ombres". Ces lieux, propices à l'introspection et à la claustrophobie, lui permettent d'explorer en profondeur la psychologie humaine et de confronter ses personnages à leurs propres certitudes.

L'auteur partage également son processus créatif unique, dépourvu de plan ou de synopsis. Pour chaque roman, il prend trois décisions clés : le lieu et la période, le cœur de l'histoire en une phrase, et surtout, l'émotion qu'il souhaite transmettre au lecteur. Cette approche "organique" de l'écriture, où l'histoire se construit au fur et à mesure, est pour lui une véritable aventure. Roger Jon Ellory évoque également son parcours semé d'embûches, marqué par des centaines de refus avant de trouver son premier éditeur. Il exprime enfin sa profonde gratitude envers le public français, dont la sensibilité et le respect envers les arts sont, selon lui, inégalés.