Daniel Fiévet explore la genèse de son ouvrage "Naufragés histoires vraies", fruit d'une démarche parallèle à celle de son podcast éponyme. L'auteur a souhaité enrichir l'expérience de ses récits en exploitant des éléments impossibles à retranscrire à l'audio, comme des carnets de bord, des photos de lieux inaltérés ou des cartes détaillées. Cette complémentarité, plutôt qu'une redondance, a guidé la conception du livre, après le succès initial du podcast.

Le thème des naufragés résonne universellement, comme en témoignent les succès de "Robinson Crusoé" de Daniel Defoe ou "Vendredi ou la Vie sauvage" de Michel Tournier. Daniel Fiévet s'intéresse particulièrement à deux aspects : l'enchaînement des décisions erronées menant à la catastrophe – un mécanisme applicable à bien d'autres domaines que la mer – et l'après-naufrage, où la survie matérielle et les dynamiques humaines sont mises à l'épreuve. Des exemples poignants comme le "Radeau de la Méduse" ou l'histoire du "Batavia" illustrent la solidarité ou, à l'inverse, la descente dans l'horreur. L'adaptation de l'œuvre de David Grann sur "Les Naufragés du Wager" a également inspiré deux épisodes du podcast, prouvant la richesse narrative de ce genre.

L'auteur a eu à cœur de faire de "Naufragés histoires vraies" un bel objet, doté d'illustrations originales. Il a collaboré avec deux artistes : Nicolas Vial, peintre de marine, qui signe des entrées de chapitre spectaculaires, et Alexis Cavallier, dont les dessins évoquent les carnets de bord des naufragés, insufflant une âme poétique et une cohérence visuelle à l'ensemble. Ces illustrations, qu'il s'agisse de documents d'époque ou de créations originales, sont essentielles pour immerger le lecteur dans ces récits de survie et de résilience.