L'auteur analyse le phénomène de peur, s'inspirant de l'éthologie et de la neurobiologie afin d'examiner l'héritage humain servant de prophylaxie contre cette émotion, réaction instinctive au danger et mécanisme initial de survie. ©Electre 2025

Quatrième de couverture

Les êtres vivants, pour survivre et se reproduire, ont à leur disposition divers programmes comportementaux, soit offensifs (prédation, constitution de territoires, reproduction) soit défensifs (peur, douleur). La peur est un ensemble de conduites leur permettant de se défendre contre les facteurs de l'environnement qui menacent leur survie : immobilité, fuite, attaque, immobilisation tonique. Ces conduites peuvent se déclencher en l'absence de dangers réels : c'est ce qu'on appelle familièrement l'anxiété. Leur fonction est d'anticipation. L'Homme est le seul être vivant à se savoir mortel : les rites, les mythes, les religions et les systèmes métaphysiques jouent souvent un rôle prophylactique contre la peur de la mort. René Misslin analyse avec attention et intelligence cet héritage instinctif qui rapproche presque malgré lui l'homme civilisé de l'animal primitif.