Il y a parfois sous les traits du personnage de roman un monstre, qui fait basculer l'univers fictionnel dans l'orbite de la figure, puissance du faux, illusion de personnage. La figure naît d'un refus du personnage comme représentation. Elle est une force dont l'impact s'inscrit dans le texte, ne permet aucune identification de la part du lecteur, et réintroduit le destin comme principe narratif. ©Electre 2025
Il arrive que sous les traits rassurants du personnage de roman vienne se dissimuler un monstre, et tout l'univers fictionnel bascule alors dans l'orbite de la figure. La figure est cette puissance du faux, cette illusion de personnage, qui circule dans le roman et ouvre une brèche par où font irruption de grandes forces inhumaines. Si les personnages, et le regard qu'ils posent sur le monde, permettent à la littérature de s'écrire à la mesure de l'homme, la figure est le principe dévastateur qui lui ouvre l'envers du monde humain. Entièrement vouée à l'absence d'âme et au néant, la figure ne saurait faire l'objet d'une théorie positive ; son approche sera nécessairement l'occasion d'une lecture critique, rendant compte de son impact sur les œuvres romanesques où elle se manifeste. L'analyse de l'émergence de la figure dans le roman moderne permettra de rapprocher l'Occident et l'Afrique, également concernés par le souci d'écrire cette inhumanité qui a si fortement hanté le XXe siècle.
Paru le : 28/05/2002
Thématique : Essais et théories - Dictionnaire
Auteur(s) : Auteur : Xavier Garnier
Éditeur(s) :
PIE-Peter Lang
Collection(s) : Nouvelle poétique comparatiste
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9789052019932
Reliure : Broché
Pages : 191
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 15.0 cm
Poids: 1000 g
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