Passionné notamment par l’art des troubadours, par le sonnet, et la poésie japonaise, Jacques Roubaud s’amusait à distordre les formes traditionnelles pour créer un langage nouveau qui se donne autant à voir qu'à entendre :
“La poésie est un genre que l’on s’évertue à voir là où il n’est pas — dans un coucher de soleil, dans le slam, dans les convulsions scéniques d’un artiste — et à ne pas voir là où il se trouve : dans un tête-à-tête du poète avec la langue (...) la poésie a lieu dans une langue, se fait avec des mots ; sans mots pas de poésie ; un poème doit être un objet artistique de langue à quatre dimensions, c’est-à-dire être composé à la fois pour une page, pour une voix, pour une oreille, et pour une vision intérieure. La poésie doit se lire et dire.” J.R