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"Disco, I'm coming out"

Une actualité de Libraires
Publié le 20/02/2025
Du 14 février au 17 août 2025 se tient l'exposition "Disco, I'm coming out". L'exposition a lieu à la Cité de la musique, qui fête ses 30 ans, et notamment à la Philharmonie de Paris qui célèbre ses 10 ans.
Le disco, qui est à l'origine une orientation dance de la musique noire, apparaît à la fin des années 1960 aux Etats-Unis et connaîtra son âge d'or entre 1974 et 1979. Il se développe avec le "boom" commercial du Funk et de la Soul, genres musicaux représentés notamment par James Brown, Sly and The Family Stone, The Temptations... Le disco naît aussi de victoires idéologiques en termes de libération sexuelle, d'anti-racisme, de revendication communautaire et de féminisme.

C'est véritablement à partir de 1973 que l'on découvre le style à part entière du Disco caractérisé par la présence de la grosse caisse sur tous les temps, un rythme qui s'accélère et des orchestrations plus "luxueuses". La grosse caisse qui marque chaque temps facilitera l'émergence d'une danse libre sur le dancefloor. La discothèque, lieu fondamental pour la musique disco, a une origine en partie européenne et française. En effet, pendant les années 1940, en particulier en Angleterre et en France, on commence à se rendre sur des pistes de danse où la musique ne vient pas d'orchestres mais de disques.
"Contrairement au funk dont il est issu, le disco n'est pas une musique conçue en groupe mais plutôt en studio avec l'intervention d'un producteur, d'un arrangeur et souvent de musiciens maison qui enregistrent la plupart des titres produits par un label. En cela, le disco est plus l'enfant de la soul qui elle-même est souvent une musique de compositeurs et de producteurs affiliés à un label (Motown, Stax...)." Philadelphia International Records, Motown et T.K records deviennent les labels phares du disco, qui a également ses producteurs mythiques tels Kenny Gamble, Leon Huff, Cerrone, Moroder ou encore Nile Rodgers (guitariste de Chic). 
Donna Summer est le symbole des "disco divas" ou "disco queens", ces voix du disco, portées également par Gloria Gaynor et Loleatta Holloway. C'est en Europe que Donna Summer commencera à collaborer avec Giorgio Moroder comme sur l'album "Lady of the Night" sorti en 1974. La Suède a Abba, la France Cerrone et l'Italie voit naître l'italo disco.
A partir de 1975, l'euro disco émerge en Europe avec une réduction des interventions de l'orchestre, des harmonies moins complexes, un beat plus mécanique et des voix qui s'éloignent du gospel. L'identité de l'euro disco est très liée au développement des musiques électroniques et à l'arrivée de nouveaux synthétiseurs, de boites à rythmes et de samplers. Moroder s'inspire de groupes tels que Kraftwerk, Can, Neu! et Tangerine Dream. 
Le cinéma a aussi son importance pour faire du disco un phénomène mondial. En 1977 avec "Saturday Night Fever" de John Badham, John Travolta dans le rôle principal, on voit la bande son d'un film devenir l'album le plus écouté sur la planète. Il faudra attendre "Thriller" (1982) de Michael Jackson pour qu'un album soit davantage acheté et écouté. 
Genre musical et phénomène de société qui marquera les années 1970, le disco aura une influence sur l'émergence d'autres courants musicaux plus ou moins proches : électro disco (Moroder), hi-nrg ("Let's Dance" de David Bowie), house, techno (Juan Atkins, Derrick May, Jeff Mills)... L'électro disco aura un impact certain sur des artistes comme Air, Cassius ou encore Daft Punk. 
"Presque 50 ans après sa création, le disco existe en toile de fond de la dance music et les hommages récurrents semblent signifier que sa disparition totale n'est pas encore programmée." 

Olivier Mantei, Directeur général de la Cité de la musique, et Marie-Pauline Martin, Directrice du Musée de la musique, insistent sur l'idée que "par-delà les prismes réducteurs qui lui sont souvent attachés, l'exposition rappelle aussi que l'esthétique flamboyante de ce mouvement est un acte politique en soi. Le disco émerge au croisement de différentes luttes pour les droits civiques, et porte explicitement le combat des minorités africaines-américaines, des communautés LGBTQ+, comme des mouvements féministes, tous réunis dans un même élan hédoniste. Ainsi, célébrer le jubilé de la Philharmonie à l'aube du disco, c'est rappeler que la musique est une force qui unit et qui libère ; c'est inviter à la fête, mais surtout à la mémoire d'un combat pour la justice et l'égalité, où la piste de danse était, et demeure encore, un espace d'utopie et de révolution." 

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