en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
L'auteur a créé sur le Web des sites, blogs et mailing listes dont le site des Casseurs2hype et le Blackblog. En 2002, il fonde le Syndicat du Hype (SDH), une oeuvre collective interactive proliférante d'écritures chaotiques et d'images, rendue possible par la technologie d'Internet. Il a transféré dans ce livre les écrits du Web depuis la création du SDH. ©Electre 2025
Soudain il y eut un trou noir qui s'est connecté et ce trou noir, c'était le web.
Un Intrus à l'intérieur de moi me lance des messages en morse... Il me dit: "Casse-les tous..."Ma dernière échappatoire... Créer le site des casseurs2hype et enrôler les meilleurs casseurs... Nous sommes le premier groupe punk sans instruments.
En juillet 2002, Thierry Théolier fonde le Syndicat du Hype (SDH), dont l'objectif est d'infiltrer les soirées «hype» et les open bars («O.B.»), et parfois d'y produire un certain bordel, cherchant à court-circuiter par une méga-cuite générale un système basé sur l'envie, la séparation, la rétention et l'exclusion. THTH porte son action sur deux terrains: le territoire de P.A.R.I.S., où il multiplie les incrustes et apparitions, et la toile de l'Internet où il crée une nébuleuse tentaculaire de sites, blogs et mailing listes (dont le site des Casseurs2hype et le Blackblog). Programme de hack culturel intuitif et libérateur, le SDH prend tout son sens dans cette interaction entre le Web et la topographie parisienne, qu'il appelle à se réapproprier. Plus qu'un mouvement festif, au-delà de son aile open-bariste, le SDH est un mouvement poétique, à la jonction de l'imaginaire et du communautaire, une oeuvre collective interactive proliférante d'écritures et d'images, rendue possible par la technologie Internet. Et, il a l'immense avantage sur ceux qui l'ont précédé d'être immédiatement opératoire.
Transfert contre-nature du Web vers le papier, écrit au jour le jour depuis la création du SDH, CREVARD est le manifeste de cette langue chaotique et vivante issue de la liberté que donne la Toile, et c'est, surtout, une bombe d'énergie mentale, un retour du refoulé rock'n'roll, le miroir dignement monstrueux donné à une époque monstrueuse par son Frankenstein cyberpunkpostmondain: THTH.
Egocentrique partageur, «hyperlien humain» (reliant les personnes les plus improbables), mystique de la hype, des jeux vidéo et des O.B., pirate mondain et pirate médiatique (s'incrustant tant dans les soirées sélect que sur les pages de journaux en tout genre), casseur ultime mélancolique et roi fainéant nu des crevards de la hype, harangueur péteur de plombs s'abîmant en cascades d'accusations virales, toujours dans l'indécision casseur/sucker, dehors/dedans (en être ou ne pas en être), prophète de l'hypocalypse, THTH est, peut-être, «le pire de l'époque», l'aliéné-même (Internet pour Interné et la HyPe pour Hôpital Psychiatrique), mais c'est un aliéné qui se tape la tête contre les murs.
Somme fracassée d'invectives à la syntaxe précipitée (voire hasardeuse), d'aphorismes, de plagiats, de lexiques inventés, de cut-ups, de règlements de compte, crises de nerf et reports de soirées, de poèmes de merde en novlangue de nerd, d'imprécations en abré(dé)viations SMS, l'écriture de Théolier, jetée sur le Net sans un regard en arrière (discipline du «spamouraï»), semble répondre à cet appel de Foucault: «Quand est-ce que je me mettrai à écrire sans qu'écrire soit «de l'écriture»? Sans cette espèce de solennité qui sent l'huile. Je voudrais échapper à cette activité enfermée, solennelle, repliée sur soi qui est pour moi l'activité de mettre des mots sur le papier. J'aimerais que l'écriture soit un truc qui passe, qu'on jette comme ça, qu'on écrit sur un coin de table, qu'on donne, qui circule, qui aurait pu être un tract, une affiche, un fragment de film, un discours public, n'importe quoi... Je rêve d'une écriture discontinue, qui ne s'apercevrait pas qu'elle est une écriture, qui se servirait du papier blanc, ou de la machine, ou du porte-plume, ou du clavier, comme ça, au milieu de tas d'autres choses qui pourraient être le pinceau ou la caméra. Tout ça passant très rapidement de l'un à l'autre, une sorte de fébrilité et de chaos.»
De l'obsession du refus du littéraire naît, malgré tout, quelque chose, un style, un langage personnel, un amas de vitesses et d'intensités surgies du chaos, une musique lunatique qui est un appel à l'expérience immédiate et à la communauté.
Crevard [baise-sollers], ou quand la haine de la littérature mène à la littérature la plus brute, la plus urgente, la plus nécessaire.
Mathias Richard
Couverture: Marjolaine Sirieix
Paru le : 15/08/2005
Thématique : Littérature Française
Auteur(s) : Auteur : Thierry Théolier
Éditeur(s) :
Caméras animales
Collection(s) : Non précisé.
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782952049344
Reliure : Broché
Pages : 189
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 1.2 cm
Poids: 320 g