Entre zones commerciales et voies de transit routier, ou tout est planifié pour entretenir la continuité du flux, Veit Stratmann engage un travail de reflexion et stimule le débat entre une vingtaine d'artistes sur le thème de l'urbanisme, pour tester le postulat selon lequel le passant est un spectateur de l'art dans l'espace public. ©Electre 2025

VEIT STRATMANN DÉVELOPPE DEPUIS UNE QUINZAINE D'ANNÉES UNE ŒUVRE PLASTIQUE SINGULIÈRE QUI PREND LE RISQUE DE L'ESPACE PUBLIC. INVITÉ EN RÉSIDENCE D'ARTISTE À BOULAZAC, VILLE « NOUVELLE » DE L'AGGLOMÉRATION DE PÉRIGULUX (SUD-OUEST DE LA FRANCE), IL SE RETROUVE COINCÉ ENTRE ZONES COMMERCIALES ET VOIES DE TRANSIT ROUTIER. DE CETTE VILLE « PÉRIURBAINE » IMAGINÉE À L'ÉCHELLE DES DÉPLACEMENTS AUTOMOBILES, IL FAIT LE CONSTAT AMER QUE TOUT Y EST PLANIFIÉ POUR ENTRETENIR LA CONTINUITÉ DU FLUX. PLUTÔT QUE D'ENVISAGER QUELCONQUE DISPOSITIF PLASTIQUE, IL OSE NE RIEN PRODUIRE IN SITU PRÉFÉRANT INITIER UN DÉBAT (ET UN LIVRE) SELON LE POSTULAT QU'IL FORMULE AINSI : «ASSUMER LE RÔLE DE SPECTATEUR FACE À UNE ŒUVRE D'ART DÉPEND E GRANDE PARTIE DE LA POSSIBILITÉ DE CHOISIR SA DISTANCE AVEC LE DISPOSITIF REGARDÉ »
IL LIVRE EST ENVISAGÉ DANS LA CONTINUITÉ DE SES PRÉOCCUPATIONS PLASTIQUES ; FACE AUX PROMESSES D'HÉROÏSME, AU CONFORT DES CERTITUDES OU GESTES RASSURANTS, VEIT STRATMANN STIMULE LA PRISE DE DISTANCE, LE RISQUE DE LA CONFRONTATION ET LA PLURALITÉ DES POINTS DE VUE. ASPIRANT AINSI À TESTER LE SENTIMENT ÉPROUVÉ - SUR LES CIRCONSTANCES QUI FONT DU PASSANT UN « SPECTATEUR DE L'ART » DANS L'ESPACE PUBLIC - IL CONFRONTE SON QUESTIONNEMENT À UNE VINGTAINE D'ARTISTES. L'ÉDITION PREND CORPS À PARTIR DES RÉACTIONS À CET APPEL D'IDÉES, PROLONGÉES D'UN JEU DE QUESTIONS RÉPONSES QUI ARTICULENT LES PAGES SELON DES PARCOURS DE TRAVERSES.

PARTICIPATION DE :
IGOR ANTIC, RICARDO BASBAUM, ANDREA BLUM, FRANCK DAVID, DOMÈNEC, PETER DOWNSBROUGH, JORGE EMANUEL, LIVIA FLORES, RANA HADDAD ET PIERRE HAGE-BOUTROS ([W] OFFICE), VÉRONIQUE JOUMARD, JOZEF LEGRAND, FERNANDO JOSÉ PEREIRA, BERNHARD RÜDIGER, JEAN-MICHEL SANEJOUAND, STALKER (FRANCESCO CARERI), CARMELO ZAGARI.

FOR FIFTEEN OR SO YEARS, VEIT STRATMAN HAS PUT IN PLACE A SINGULAR BODY OF WORK, WHICH RISES TO THE CHALLENGE OF PUBLIC SPACE. INVITED TO PARTICIPATE IN AN ARTIST RESIDENCE IN BOULAZAC, A « VILLE NOUVELLE » IN THE PERIGUEUX SUBURBS (IN SOUTH-WESTERN FRANCE), HE FOUND HIMSELF STUCK BETWEEN INDUSTRIAL PARKS AND EXPRESS WAYS FROM THIS « SUB-URBAN » CITY BUILT ON THE SCALE OF MOTOR TRAVEL, HE DREW THE BITTER CONCLUSION THAT EVERYTHING WAS DESIGNED TO MAINTAIN THE CONTINUITY OF THE TRAFIC FLOW RATHER THAN ENVISAGE AN ARTISTIC SET-UP STRATMANN DARED NOT TO PRODUCE IN SITU PREFERRING TO INITIATE A DEBATE (AND A BOOK) ALONG THE LINES OF THE FOLLOWING POSTULATE : « TAKING ON THE ROLE OF A SPECTATOR IN RELATION TO A WORK OF ART IS LARGELY DEPENDANT O THE POSSIBILITY OF CHOOSING ONE'S DISTANCE FROM THE OBSERVED OBJECT »
THIS BOOK IS PART OF THE CONTINUITY OF STRATMANN'S LINE OF THOUGHT WHEN FACED WITH PROMISES OF HEROISM, THE CONFORT OF CERTITUDS AND REASSURING GESTURES, STRATMAN STIMULATES TAKING A DISTANCE, RISKING CONFRONTATION AND A PLURALITY OF VIEW POINTS IN THIS WAY, ASPIRING TO TEST THE FEELINGS EXPERIENCED BY THE CIRCUMSTANCES IN WHICH THE PASSER BY BECOMES A « SPECTATOR OF ART » IN PUBLIC SPACE - STRATMANN CONFRONTS TWENTY ARTISTS WITH HIS QUESTIONING.
THE PUBLICATION TAKES FORM BASED ON THE REACTIONS TO THIS CALL FOR IDEAS AND THE PLAY OF QUESTION-ANSWERS AS A TRANSVERSAL ARTICULATION OF THE DIFFERENT PAGES