Aurélien Villette interroge le sens et la valeur patrimoniale d’anciens bâtiments abandonnés. Si ces derniers représentent une ère de l’histoire de l’architecture, ils sont aussi les témoins de l’histoire particulière d’un pays ou d’une civilisation. Les ruines deviennent, à la fois, des objets de contemplation et de méditation. ©Electre 2025

À travers Dogma, Topophilia, Reminiscence, Matiérisme, Structure / Déstructure et Verticalité, plusieurs questions sont posées ; la plus évidente, d'abord, vient de notre reaction face à la ruine et au délabrement. Quel passé, mais aussi quelle destinée prêtons-nous à ces édifices ? Devons-nous les voir comme des abandons, des échecs, ou bien comme de simples états transitoires dans la grande entreprise humaine ? Pouvons-nous réellement calquer le schéma de vie organique (jeunesse, maturité, décadence) à l'architecture ? Lorsque nous rencontrons ces intérieurs vides et sales, troués et craquelés, pensons-nous à leur pérennité ou, au contraire, à leur caractère éphémère, changeant ? Enfin, et surtout, sommes-nous réellement capables d'y voir un simple présent ?

Throughout the series of Dogma, Topophilia, Reminiscence, Matterism, Structure and Destructure and Verticality, multiple questions are raised the most obvious, first of all, stems from our reactions to ruins and disrepair. Which past, and which future, are we ascribing to these constructions? Should we view them as desertions and failures, or merely as transitory states of the greater undertakings of the human race? Are we really able to imitate the patterns of organic life (youth, maturity and decadence) in architecture? When confronted with these empty, dirty interiors replete with their holes and cracks, is it their longevity that we consider or is it, in contrast, their ephemeral and changing characters? Finally, and most importantly, are we truly capable of simply seeing their present?

Die Serien Dogma, Topophilia, Reminiszenz, Matierismus, Struktur/Strukturiosigkeit und Vertikalität werfen mehrere Fragen auf; die offensichtlichste basiert zunächst auf unserer Reaktion auf die Ruine oder den Verfall. Welche Vergangenheit, aber auch welches Schicksal schreiben wir diesen Gebäuden zu? Sollten wir in ihnen die Aufgabe, das Scheitern sehen, oder sie als einfache Übergangszustände im großen menschlichen Unternehmen betrachten? Können wir tatsächlich das Schema des organischen Lebens (Jugend, Reife, Verfall) auf die Architektur übertragen? Wenn wir auf diese leeren und schmutzigen, durchlöcherten und von Rissen durchzogenen Interieurs stoßen, denken wir dann an ihr Weiterbestehen oder - im Gegenteil - an ihren ephemeren, unbeständigen Charakter? Kurzum, sind wir wirklich in der Lage, in ihnen eine einfache Gegenwart zu erkennen?