Parcours qui éclaire en détail le patrimoine architectural de la ville de Reims construit dans les années qui suivent la fin du conflit de 1914, car celle-ci a été détruite à 82%. Il en résulte un éclectisme architectural jamais égalé ailleurs. ©Electre 2025

Au lendemain de la première guerre mondiale, en novembre 1918, le bilan est particulièrement lourd pour la ville de Reims.

Les destructions sont considérables et pour certains édifices irrémédiables.

La cathédrale Notre-Dame de Reims, symbole de la cité martyre, ne se relèvera que difficilement de son embrasement de septembre 1914 et des bombardements successifs de 1917 et 1918. L'heure est pourtant venue de reconstruire, ce à quoi vont s'atteler élus, personnalités, clergé, artisans, techniciens, artistes et surtout architectes.

Cet ouvrage met en valeur le patrimoine unique de l'architecture d'une époque, celle des années vingt et trente, en rendant hommage aux architectes et aux artistes. Ces peintres, sculpteurs, ferronniers, mosaïstes ou maîtres verriers ont donné à quelques-unes de ces constructions le caractère Art Déco qui a fortement imprégné cette période.

Le lecteur découvrira l'éclectisme qui caractérise la reconstruction de la ville: richesse architecturale et diversité des styles. Il suivra le parcours, entre modernité et tradition, de nombreux architectes qui utilisèrent aussi bien un vocabulaire et des matériaux nouveaux comme le béton armé, qu'un langage et des éléments architecturaux déjà employés à la fin du XIX^e siècle.

Olivier Rigaud, architecte et urbaniste à la Direction de l'Urbanisme de la Ville de Reims est féru, depuis les années soixante-dix, de l'architecture de cette époque. Il a d'ailleurs écrit plusieurs articles sur le sujet et publié notamment, en 1988, Reims reconstruction, 1920-1930, en collaboration avec Marc Bédarida. Sur le même thème, Reims à l'époque de l'Art Déco, accorde une place prépondérante aux documents iconographiques et s'adresse à un large public. Le cédérom qui l'accompagne, banque de 450 illustrations, en est le prolongement.