Découverte de l'oeuvre sculptée et de l'univers poétique de F. X. d'Hérouville, artiste orléanais inventant les protagonistes d'un bestiaire constitué à partir de vieux outils ou d'objets de récupération, et représenté sous la forme d'une multitude d'animaux : aigrette, autruche, biche, chat, canard, coq, corbeau, écureuil, pie, perruche, taureau, teckel, thon, tortue, toucan, etc. ©Electre 2025

Enfin, voici le livre que l'on attendait sur le fabuleux bestiaire de François-Xavier d'Hérouville...

Né le 04 février 1926 à Paris, François-Xavier d'Hérouville est avant tout un homme du terroir solognot dont il sillonna les bois et les terres toute sa jeunesse: le monde agricole et forestier n'avait, dès cette époque, plus aucun secret pour lui; il savait manier une bêche ou une pioche, conduire un tracteur ou encore se servir avec dextérité d'une cognée et d'une scie pour créer dans les bois de nouveaux layons... Les outils ont d'abord été à son service, avant que bien des années plus tard... Ce soit lui qui se mette à leur service, en les faisant revivre au travers de chacune de ses oeuvres...

Ses toutes premières expériences professionnelles l'ont ensuite plongé dans le monde rural de l'élevage et ce contact permanent avec les animaux domestiques - auquel il faut associer celui de la faune sauvage des forêts de son enfance- a incontestablement été décisif comme source d'inspiration première de ses «compositions» à venir...

Alors que - depuis 1963 - il a rejoint le département «bâtiment» de la société Solvay-Bayer et qu'à présent il sillonne les routes de la France profonde, en vendant des plaques de revêtement en plastique PVC... Le naturel ressurgit un beau jour de pentecôte 1971, tandis que, ramassant un morceau de ferraille tordu et rouillé sur le bord d'une route, le «Saint-Esprit» - comme il aime le préciser - lui fit entrevoir l'espace d'un instant un «vilain-petit-canard»... qui deviendra, quelques leçons de soudure à l'arc plus tard, son «premier-né»!...

Ainsi, l'âme des vieux outils allait-elle définitivement fusionner avec celle de son autre passion: le monde animalier... et donner naissance, jour après jour, sans discontinuer - depuis plus de 30 ans - à ce fabuleux bestiaire qui s'inscrira à jamais dans le renouveau contemporain des arts premiers.

Jean Dubuffet écrivait en 1946: «L'art doit naître du matériau et de l'outil et doit garder la trace de l'outil et de la lutte de l'outil avec le matériau car chaque matériau est un langage...». Avec François-Xavier d'Hérouville, l'outil et le matériau sont «un» et le langage de ses oeuvres est universel!...