Réunit 61 sculptures réalisées de 1914 à 1964 par l'artiste américain d'origine lituanienne qui étudia aux Beaux-Arts à Paris en 1909. D'abord influencé par les cubistes, il évolua vers un naturalisme très schématisé puis vers l'abstraction. Il inventa ensuite les transparents, sculptures à claire-voie faites d'éléments de bois et de carton découpé puis fondues en bronze à la cire perdue. ©Electre 2025

L'exposition «Jacques Lipchitz» s'inscrit dans la programmation extérieure engagée par le Centre national d'art et de culture Georges Pompidou à partir d'ensembles majeurs de la Collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, en partenariat avec les musées qui, en France ou à l'étranger, consacrent tout ou partie de leur collection à l'art du XX^e siècle.

Cet ouvrage présente les deux grands fonds français de l'oeuvre du sculpteur Jacques Lipchitz (1891-1973), conservés au Centre Pompidou et au Musée des beaux-arts de Nancy. La réunion de ces soixante et une sculptures réalisées entre 1914 et 1964 permet, pour la première fois en France, une étude exhaustive de l'oeuvre d'un artiste qui travailla à Paris, au sein des avant-gardes internationales, de 1909 à 1941. Toutes les périodes sont présentes: le cubisme et le purisme, de 1913 à 1920; le retour au classicisme, entre les deux guerres, à travers des bustes de personnalités du monde artistique, comme celui de Jean Cocteau, en 1920. Apparaissent aussi le primitivisme, prégnant chez ce collectionneur d'art non occidental, avec la monumentale Figure de 1930, et l'expressionnisme, qui nourrit ses projets bibliques ou mythologiques, engagés dans l'histoire tragique de son temps. Leur analyse est ici renouvelée par des documents inédits, photographies et manuscrits, qui donnent un éclairage nouveau sur les relations de Lipchitz avec ses mécènes et ses collectionneurs, et sur l'ensemble de sa production. La deuxième partie du catalogue est consacrée à la publication de deux fonds d'archives inédits, conservés à la Bibliothèque Kandinsky du Musée national d'art moderne. Ces correspondances de Lipchitz avec son marchand, Léonce Rosenberg, et avec sa première femme, Berthe Kitrosser, restituent les multiples rebondissements de son art, ainsi que la personnalité d'un artiste universel.

En couverture: Lipchitz dans son atelier vers 1920