Un traité de perspective suivi de conseils et de réflexions sur la peinture et l'art de peindre, où les divers genres sont tour à tour examinés. ©Electre 2025

Pierre Henri Valenciennes (Toulouse 1750 - Paris 1819) découvrit en Italie les « antiques », les qualités de la campagne romaine - avant Chateaubriand - et aussi les peintures de Claude Lorrain et Nicolas Poussin. Il fut considéré par ses contemporains comme le plus grand paysagiste de son époque. Il demeure pour nous le théoricien essentiel du « paysage historique ». Son influence fut reconnue par les plus grands maîtres du XIX^e siècle : Michallon, Corot, Delacroix, Pissaro, Sisley et jusqu'à Cézanne. Le musée du Louvre consacre une salle à ses oeuvres (2^e étage, Peintures françaises, salle 55).

Si l'on en croit l'éditeur de sa seconde édition, « le meilleur traité de Perspective qu'on ait en France est celui que donna M. Valenciennes en 1801, sous le titre d'Éléments de Perspective pratique à l'usage des Artistes, etc. L'édition se trouvant épuisée, l'auteur corrigea l'ouvrage avec soin, et fit plusieurs changements importants.

« Il sépara le traité en deux parties ; tout ce qui a rapport à la Perspective fut destiné à former le premier volume ; le second, entièrement composé de conseils et de réflexions sur la Peinture, devint une espèce de traité de l'art du Peinture, où les divers genres sont tour à tour examinés ; c'est à ce volume que l'auteur a fait les additions les plus remarquables.

« 1°Il a mis un article sur les Paradoxes en Peinture, dans lequel il réfute l'opinion de ceux qui prétendent que les couleurs ne font pas la même impression sur tous les yeux, et que chacun peut voir dans le même objet une teinte différente.

« 2°Dans un nouveau paragraphe, il explique pourquoi la pureté du dessin ne se trouve jamais, dans une même production, réunie à la perfection du coloris, et démontre que l'une étant chez l'artiste le fruit de la méditation, et l'autre l'effet de l'enthousiasme, elles sont incompatibles [...]

« Devenu propriétaire de son manuscrit, je l'offre au public tel que l'auteur l'avait disposé, avec toutes les augmentations qu'il avait jugées nécessaires, persuadé du succès que doit continuer à obtenir un livre également utile à ceux qui se livrent à l'étude de la Peinture, de la Sculpture ou de l'Architecture. »