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Sur le parvis de Notre-Dame de Paris, l'artiste allemand J. Gerz profite du Jubilé de l'an 2000 pour exposer une oeuvre symbolique sur le thème du pauvre dans la culture judéo-chrétienne et dans la société européenne. Un acte symbolique à l'heure de la mondialisation. ©Electre 2025
L'Anti-Monument. Les Mots de Paris.
Unité de lieu : Le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, au centre de l'île de la Cité, non loin de l'ancienne "cour des Miracles".
Unité de temps : Le jubilé de l'an 2000 d'une culture judéo-chrétienne qui a façonné l'identité du continent européen. Tout est en place pour introduire l'acteur du drame : le pauvre, celui qui est au cœur aussi bien du "Livre de Job" que du "Discours des Béatitudes" - celui qui justifie l'intervention de Jochen Gerz, puisque, à l'exemple de l'Espagnol Calderón, notre artiste allemand nous propose sinon une pièce de "théâtre civique", du moins un acte symbolique à la hauteur des grands mouvements de population de ce début de millénaire marqué par la mondialisation des échanges.
Souvenons-nous, en effet, que nombre de villes d'Europe ont été fondées sinon sur la mendicité, du moins sur la valeur du don et de l'échange entre les nantis et les démunis. Jochen Gerz retrouve donc aujourd'hui, avec Les Mots de Paris, ce geste fondateur de toute socialité aussi bien laïque que mystique.
J'ai gardé deux ans un enfant, j'ai travaillé jour et nuit, et je n'ai jamais vu la couleur de l'argent. C'était pire que la rue. Au moins dans la rue on vous parle, c'est le bonheur. Vivre ainsi c'est presque la philosophie. Je rencontre des gens. Les gens sont sensibles. L'échange se fait tout seul. Qu'ils me demandent le journal, mon corps, ou de faire le ménage, ils découvrent toujours autre chose. Parfois ils me fusillent d'un regard de peur. La peur fait donner. Sans la peur, je ne sais pas ce qui arriverait. Etre jeune comme moi, être beau dans la rue, cela gêne. C'est pire qu'une poubelle renversée. Entre une promesse oubliée et un travail perdu, il n'y a qu'un petit pas. Et vous passez à l'esclavage, il n'y a pas d'autre mot. Sans papiers, vous n'êtes rien. Voler, dealer ? Ca, ce n'est pas mon choix. Alors la rue est devenue mon choix, mon voyage spirituel. Un grand recueil de vie qui m'immunise. Je ne connais pas d'autre endroit où je me dépasse autant. Dans la rue, je ne peux pas manquer de respect. Elle me transforme. Rien à voir avec la religion. Je vis, je casse la mécanique de l'homme social. C'est fou ce qu'on peut donner. La rue arrose de l'intérieur.
Paru le : 15/07/2002
Thématique : Généralités Histoire de l’Art Art du XXème siècle
Auteur(s) : Non précisé.
Éditeur(s) :
Actes Sud
Paris-Musées
Collection(s) : Non précisé.
Contributeur(s) : Auteur : Sacha Craddock - Auteur : Jean-Daniel Magnin - Auteur : - Auteur : Gérard Wajcman
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782742739042
Reliure : Broché
Pages : 159
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 1.2 cm
Poids: 217 g