Ramon Tripier, alias Monseigneur Lacastagne, ancien employé de l'industrie porno, fait alliance avec Rodolphe, un apprenti comédien spécialiste en montage financier tordu. Les deux hommes vont détrousser une petite communauté bourgeoise xénophobe avant de reprendre la route chacun de son côté. ©Electre 2025

- La bêtise humaine est mon champ d'investigation, mon cher Rodolphe. Le terreau sur lequel j'ai décidé de créer ma réussite... La religion est une affaire formidable. Hélas, elle est entre les mains d'hommes bien plus coriaces et organisés que moi, je me suis donc rabattu sur la fesse. Et pour l'instant je n'ai pas à m'en plaindre... quoique...

- Quoique quoi, Monseigneur ?

- Koakekoi ! Koakekoi ! Il va falloir cesser d'utiliser ces barbarismes de cours d'école, mon tout petit. Exprimez-vous correctement ! Utilisez la richesse de la langue et vous obtiendrez tout des masses. L'esprit supérieur parle tandis que la bête humaine exécute. J'avais compris dès notre première rencontre qu'il ne servait à rien de contredire Monseigneur.

dilettante n. (mot ital). Personne qui s'adonne à une occupation, à un art en amateur, pour son seul plaisir. Personne qui ne se fie qu'aux impulsions de ses goûts. (Le Petit Larousse.)

« Les Baltringues est un étonnant voyage. Un formidable premier roman entre l'autobiographie et la profusion romanesque, qui ressemble à un film de Fellini qu'aurait dialogué Audiard. »
Philippe Piazzo, Le Monde « Aden »

« Ludovic Roubaudi incendie les trophées sexistes, et dépeint avec un humour très bon enfant la vie au quotidien d'une caserne. Un très beau et bon deuxième roman, populaire, intelligent, bien construit, nourri d'un style limpide et d'un punch anti-asthénique. Pour le plaisir d'avoir le feu chez soi. »
Sandrine Mariette, Elle

« Histoires bien glauques, humanité épaisse et aigre, crimes de proximité avec ce qu'il faut de détails sordides... Ludovic Roubaudi nous dépeint la vie de journalistes tout-terrain quand le terrain devient glissant. Un drôle de polar... mâtiné d'une vraie réflexion sur l'usage de la presse. »
Didier Pourquery, Métro