A l'occasion d'une exposition réalisée à Pontoise en 2009-2010, l'ouvrage présente les oeuvres de la collection Gilles Deves, qui rassemble des artistes ayant participé au mouvement de la Nouvelle Subjectivité, amorcé dans les années 1970. Elle couvre un large champ entre réalisme et expressionnisme, incluant aussi bien le Pop Art, que des personnalités de l'école de Londres, New York ou Paris. ©Electre 2025

Dans la seconde moitié des années 70, à l'initiative de personnalités comme Jean Clair, une nouvelle génération d'artistes fut rassemblée sous la bannière de la Nouvelle Subjectivité. Les artistes que Gilles Deves collectionne et soutient, ont en commun, d'avoir participé à plusieurs de ces expositions historiques.

Sur une collection de plusieurs centaines d'oeuvres, on relève la présence d'environ 180 oeuvres de Gérard Beringer, puis de beaux ensembles de plusieurs dizaines d'oeuvres de François Barbâtre, Olivier O. Olivier, Joerg Ortner ou Sonja Hopf. Enfin, la photographie occupe une place remarquable avec 80 photographies d'Irina lonesco et 7 grands tirages de Christine Spengler.

François Barbâtre, Gérard Beringer, Sonja Hopf, Irina Ionesco, Olivier O. Olivier, Joerg Ortner, et dans une certaine mesure, Oscar De Wit, se connaissent et s'estiment depuis longtemps. Ils ont souvent été exposés ensemble, ont été défendus par les mêmes collectionneurs ou les mêmes galeries.

Les invraisemblances oniriques d'Olivier O. Olivier ; la complexité des références à la fois littéraires et autobiographiques des oeuvres d'Ortner ; l'expressionnisme intime jusqu'à l'ambiguïté des portraits de Gérard Beringer ; l'acuité du travail comme la virtuosité technique qui s'imposent dans les portraits gravés de Sonja Hopf ; l'espace mental comme évidé mais si indiciblement humain des natures mortes de François Barbâtre ; les portraits parés d'Irina Ionesco, dont l'érotisme et la fantaisie irréelle révèlent une quête plus profonde, forment l'unité de la collection au-delà des expressions esthétiques individuelles. L'humain, ici dans ce qu'il a de plus déraisonnable, - on comprendra : aimer la vie -, s'exprime avec l'impudeur propre à l'Art.