en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
Voici un livre où se découvre à l'évidence ce qui fait de son auteur non seulement l'égal de Charles-Louis Philippe ou d'Eugène Dabit, par exemple, mais plus encore, je crois : par son humour laconique et glacé, l'acuité de sa vision, l'impudence dont à chaque coin de rues de sa prose il fait preuve en pratiquant avec cynisme les tours de bonneteau du langage, un artiste, mieux qu'aucun autre capable d'atteindre à vif le lecteur d'aujourd'hui. Autre chose, plutôt «poétique» disons celle-ci, où s'illuminent brusquement les signes d'un bien étrange savoir : dans ce premier roman, pour une bonne part autobiographique (tous ceux qui lui succédèrent l'attestent), le narrateur, avec plus de vingt ans sur sa mort d'avance, se dit né, quelque 30 ans auparavant, un 14 juillet. Or, d'une longue maladie cardiaque, Henri Calet est effectivement mort à Vence, le 14 juillet 1956. Et voici, extraites de ce qu'alors, en une seule longue nuit, à mon tour, pour un grand journal du matin, je dus écrire, quelques lignes, où je ne trouve rien, après 23 ans, que je ne puisse, avec le même étranglement d'émotion, resigner : «Pour faire comme tout le monde, Calet sucrait son café. Rien qu'une tasse de café. Brève. Possible. Mais qui fait battre le cœur et ouvre les yeux, beaucoup trop bien. Il est mort de ce café, d'une qualité incomparable. Il avait la pâleur de Raymond-la-Science, celle aussi de Buster Keaton. Il savait où il allait. Où nous allons. Sans réaction. Aboulique. Debout néanmoins. Tout cela en bon français. Sobre. Correct. Possible.»
Bien plus encore que de Céline ou de Chaplin (comme on l'a dit), ah ! Bien plus proche, c'est sûr, de Fénéon ou de Satie.
Salut, lecteur ! Ouvre ce livre, et bientôt saluons ensemble, les yeux dans les yeux, cet affranchi.
Francis Ponge
Paru le : 05/06/1979
Thématique : Littérature Française
Auteur(s) : Auteur : Henri Calet
Éditeur(s) :
Gallimard
Collection(s) : L'imaginaire
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782070299232
Reliure : Broché
Pages : 0
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 13.0 cm
Épaisseur: 0.9 cm
Poids: 178 g