Instituteur retraité et secréaure de mairie dans le Pays d'Auge, J. Maneuvrier présente les pratiques de guérison en Normandie, empreintes des supersitions d'un temps pas si lointain où en cas de maladie le médecin était considéré comme l'ultime recours. ©Electre 2025

Jack Maneuvrier appartient à cette race aujourd'hui en voie d'extinction des "Instituteurs laïcs - Secrétaires de mairie en milieu rural". Ces "missi dominici" à la mode de la III^e République ont accompli pendant un siècle un travail exemplaire dans nos campagnes, faisant à travers leur enseignement considérablement évoluer la société rurale. Constituant, avec le maire et le curé, représentants incontestés de l'autorité et de la morale, le noyau dur de nos villages, ils ont donné aux plus riches comme aux plus humbles, conscience de leur citoyenneté. Ils ont également activement participé au développement, à la modernisation, à la dynamisation des plus petites communes.

Originaire du département du Calvados, Jack Maneuvrier a enseigné pendant 36 ans à l'école communale du Billot, petite commune située en plein coeur du Pays d'Auge.

Aujourd'hui retraité, il demeure secrétaire de mairie et continue d'animer la Société Historique de Lisieux, qui l'a choisi comme président et le Foyer Rural du Billot qu'il a fondé en 1970 et dans les locaux duquel il a créé un Musée de l'Ecole rurale. Il y organise chaque année, avec le concours de toute la population, une exposition consacrée aux traditions populaires de la région qui accueille plusieurs milliers de visiteurs.

Sa parfaite connaissance du pays et des gens qui le peuplent, son ouverture d'esprit qui lui vaut l'amitié et le respect de tous, le placent aujourd'hui parmi les meilleurs spécialistes des moeurs et coutumes de la Normandie d'hier et d'aujourd'hui.

Sujet déjà évoqué dans l'une de ses expositions, Jack Maneuvrier, dans ce premier ouvrage, très documenté, nous livre les pratiques empreintes de superstition d'un temps pas si lointain où en cas de maladie le médecin était considéré comme l'ultime recours.

Gérard Roger