De 1514 à 1659, le Genevois, le Faucigny et le Beaufort constituent un apanage pour une branche cadette de la Maison de Savoie. Propose de faire revivre, du plus puissant au plus humble, les officiers du prince. Analyse leur cadre et leurs méthodes de travail, leur rôle dans chacun des rouages judiciaires, fiscaux, domaniaux de l'apanage et les moyens humains et financiers dont ils disposaient. ©Electre 2025

De 1514 à 1659, le Genevois, le Faucigny et le Beaufort ont été donnés en apanage à une branche cadette de la Maison de Savoie, les Genevois-Nemours. Les princes de cette dynastie vont s'attacher à faire vivre ces trois pays sous leur autorité et à y exercer des droits considérables. Leurs privilèges et leur parcours politique aventureux font entrer leur principauté dans l'enchaînement complexe des événements européens du «beau XVI^e siècle» et du «tragique XVII^e siècle». Leur poids politique est tel qu'ils mettront même, un temps, la couronne de Savoie en danger, avant de s'enliser dans les difficultés financières.

Représentants de cette autorité, les officiers du Prince étaient jusqu'à ce jour mal connus : l'auteur propose ici de les faire revivre, du plus puissant au plus humble. Sont ainsi analysés leur cadre et leurs méthodes de travail, leur rôle dans chacun des rouages judiciaires, fiscaux, domaniaux de l'apanage et les moyens humains et financiers dont ils disposaient.

Cette étude examine également la place des officiers dans la société, sous tous ses aspects : ils constituent l'élite de la société urbaine et rurale de l'apanage et participent au développement culturel d'Annecy ; plusieurs furent des amis de saint François de Sales. Quelques familles parviennent ainsi à monopoliser les charges et les honneurs, par le jeu subtil de la survivance et des alliances judicieusement conclues. Un répertoire biographique, de nombreuses données généalogiques, des tableaux statistiques et des listes d'officiers apportent un éclairage synthétique sur chacune de ces questions. La publication de plusieurs pièces d'archives et d'illustrations inédites agrémentent le propos.

Cet ouvrage est l'aboutissement d'une thèse d'École des chartes et de doctorat de l'université Paris-IV-Sorbonne, soutenue respectivement en 1999 et en 2003, et fait appel à de très nombreuses sources, réparties entre Annecy, Chambéry et Turin.