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En 1962, la signature des accords d'Evian marque la fin de l'Algérie française. L'auteur montre qu'en dépit du cessez-le-feu, près de cent mille pieds-noirs et harkis vont être enlevés, torturés ou assassinés. Un immense exode s'organise alors, puisqu'un million de personnes quittent l'Algérie pour la France. Retour sur cette période et sur la façon dont fut négociée l'indépendance algérienne. ©Electre 2025
Voilà cinquante ans, en mars 1962, les accords d'Évian marquaient la fin de l'Algérie française. Le 19 mars, un cessez-le-feu était censé mettre un terme à ce que l'on appelait alors «les opérations de pacification et de maintien de l'ordre en Algérie». Pourtant, à partir de cette date, une violence inouïe va s'exercer contre les pieds-noirs, les musulmans amis de la France et les harkis. Elle fera près de 100 000 victimes, dont plusieurs centaines de soldats français, plusieurs milliers de pieds-noirs et plusieurs dizaines de milliers de harkis.
Un gigantesque exode s'engage alors, non préparé par le Gouvernement français qui ne l'avait pas prévu, et se déroule dans des conditions dramatiques indignes de notre pays. Un million de personnes - dont la majorité est composée de gens modestes - quittent l'Algérie, abandonnant, du jour au lendemain, leur terre natale, leurs biens et leurs morts dans la pagaille indescriptible d'une des plus grandes migrations de notre histoire.
L'hypocrisie, le cynisme des hommes politiques, les manuels d'Histoire, la cécité volontaire des bonnes consciences françaises en ont trop longtemps caché la sinistre réalité.
Cinquante ans après, l'auteur de cet ouvrage, qui n'est pas pied-noir mais qui a vécu ces événements en témoin, s'associe à un devoir de mémoire et de vérité. Il revient, par le récit et les témoignages, sur ce qui s'est passé à une époque où la France faisait de ses fils, par indifférence et lâcheté, les victimes expiatoires d'une véritable trahison d'État.
Sans contester l'indépendance de l'Algérie, l'auteur met en cause la façon dont elle a été négociée et accordée, alors que notre armée était victorieuse sur le terrain et que nous avions les moyens d'assurer la passation du pouvoir entre la France et l'Algérie nouvelle dans de meilleures conditions.
Il a fallu du temps mais il semblerait que la vérité puisse enfin s'exprimer. Cet ouvrage y contribue. Si la France a un devoir de repentance, ce n'est pas à l'égard des prétentions déplacées du pouvoir algérien mais plutôt vis-à-vis de ses fils et de ses filles qui ont été sacrifiés.
Paru le : 01/03/2012
Thématique : Histoire du Maghreb
Auteur(s) : Auteur : Jean-Baptiste Ferracci
Éditeur(s) :
Ed. de Paris-Max Chaleil
Collection(s) : Non précisé.
Contributeur(s) : Préfacier : Geneviève de Ternant
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-84621-162-8
EAN13 : 9782846211628
Reliure : Broché
Pages : 207
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 20.0 cm
Épaisseur: 1.5 cm
Poids: 618 g