Journaliste, l'auteur a eu accès aux rapports des services secrets rwandais, aux documents confidentiels de l'ONU et à de nombreuses correspondances officielles belges et françaises. Il prend à contrepied plusieurs thèses et hypothèses sur le génocide du Rwanda. ©Electre 2025

Qui a abattu l'avion du président rwandais et précipité le génocide de 1994 dans lequel des Belges et des Français ont trouvé la mort ? Que faisait l'ONU pendant cette période alors qu'elle était chargée de protéger l'aéroport mais aussi la capitale rwandaise ? Quelle a été la responsabilité des Rwandais eux-mêmes dans l'attentat et les massacres qui ont suivi le crash de l'appareil ?

Après trois années d'investigation sur ce dossier brûlant, un journaliste indépendant pose ici les questions gênantes de cette tragédie africaine. Il lève le voile sur le silence que le président Paul Kagame fait peser sur l'attentat contre le Falcon 50 qui a déclenché le génocide. Il révèle aussi pourquoi ce dernier s'oppose à l'idée d'une enquête internationale sur cette affaire. Jusqu'ici, ce militaire, à la fois homme de l'ombre et chef de guerre, a bénéficié d'un soutien complaisant de la communauté internationale. Pourtant, il apparaît de plus en plus comme le suspect numéro un de cette folie meurtrière qui a ébranlé le Rwanda en 1994. C'est peut-être ce que montrera la justice française à travers l'enquête du juge Bruguière.

Pour cerner les différentes facettes de cet homme au regard froid et sévère, Charles Onana a suivi ses traces. Il apporte des réponses précises et plutôt surprenantes sur les mystères qui entourent la vie de Paul Kagame et l'ensemble du dossier rwandais. L'auteur, qui a eu accès aux rapports des services secrets rwandais, aux documents confidentiels de l'ONU et à de nombreuses correspondances officielles belges et françaises, prend à contre-pied plusieurs thèses et hypothèses, jusque-là en vogue, sur le génocide du Rwanda. Il donne des éclairages sur le silence des pays occidentaux et montre l'ampleur de la responsabilité des Rwandais dans la barbarie qui a frappé leur pays.