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Un examen de la politique suisse à l'égard des Tsiganes à partir des années 1930 et du destin des individus fuyant les persécutions raciales perpétrées dans les territoires contrôlés par le régime national-socialiste. L'étude s'appuie sur l'exploitation d'archives et sur des entretiens avec les victimes de la persécution fasciste, les victimes de l'holocauste et leurs descendants. ©Electre 2025
Au début du XXe siècle, la Suisse a été l'un des premiers Etats à restreindre de manière unilatérale la liberté de mouvement des « Tsiganes ». La fermeture des frontières décidée en 1906, qui s'accompagnait de l'interdiction de transporter des « Tsiganes » par train ou bateau à vapeur, a été maintenue par les autorités helvétiques après le début de la Seconde Guerre mondiale. Dans l'entre-deux-guerres, le refoulement de Roms et de Sintis étrangers ou apatrides a été pratiqué par la plupart des Etats européens. Ainsi, les polices des différents Etats renvoyaient, en toute illégalité, les « étrangers indésirables » vers les pays voisins. Face aux Yéniches de nationalité suisse, la sédentarisation de force fut choisie et appliquée par les autorités. Avant l'arrivée au pouvoir des nazis, les « élites dirigeantes » helvétiques ont participé diligemment à la collaboration internationale policière visant à institutionnaliser la restriction maximale de mobilité des « Tsiganes ». Parmi les instruments mis en place : un fichage systématique. Cette coopération active se perpétua après l'avènement du Troisième Reich, alors que se préparait la déportation vers les camps de la mort des « Tsiganes ».
La disparition d'archives cruciales, ajoutée à d'autres difficultés de recherche et définition, a rendu impossible une étude quantitative des refoulements de « Tsiganes ». Toutefois, les cas individuels exposés ici illustrent la substance de la politique suivie. Le refus de reconnaître la nationalité suisse à des « Tsiganes » menacés de déportation et de mort est emblématique à ce propos.
Dans sa postface, Thomas Huonker trace des trajectoires individuelles de « Tsiganes » à partir de sources découvertes après la rédaction de l'ouvrage. L'analyse de l'anti-tsiganisme helvétique est ainsi confortée ; au même titre que les relations des instances administratives et politiques suisses les plus élevées avec le régime nazi. Le cahier de documents, présenté pour la première fois, illustre les deux volets de ce diptyque politique.
Ce passé n'est-il pas en train de se conjuguer au présent ? Cet ouvrage est donc un livre d'histoires... actuelles.
Paru le : 25/03/2009
Thématique : Histoire européenne générale
Auteur(s) : Auteur : Thomas Huonker Auteur : Regula Ludi
Éditeur(s) :
Page deux
Collection(s) : Cahiers libres
Contributeur(s) : Postfacier : Thomas Huonker - Traducteur : Marc Rüegger - Traducteur : Karin Vogt
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-940189-42-7
EAN13 : 9782940189427
Reliure : Broché
Pages : 214
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.4 cm
Poids: 330 g