Cette histoire d'un réseau de Résistance, présent dans une grande partie de la région parisienne, trouve une fin tragique à Oissery. En recoupant des témoignages, issus notamment d'archives britanniques, l'auteur rend hommage à tous ceux qui ont contribué à la libération du pays. ©Electre 2025

Le massacre, à Oissery et à Forfry, des volontaires du groupe Hildevert marqua intensément la région de Saint-Pathus à Saint-Soupplets, et même au-delà.

Il frappait - fortement pour certaines - dix communes de la banlieue est de Paris qui avaient fourni des recrues à cette formation de résistants.

Bien que le souvenir des victimes fût fidèlement commémoré chaque année, cet épisode de la Libération est resté assez peu ou même mal connu, ressenti essentiellement comme le martyre brutal et rapide d'un groupe d'hommes surgi là, le temps nécessaire de s'y faire massacrer...

Afin que le sacrifice de ces hommes ne demeure plus une source d'interrogations, il importait que l'histoire du Groupe, et celle du 1 er Régiment franc de Paris, fussent enfin reconstituées et publiées. Réalisé après plusieurs années de recherches, l'ouvrage retrace l'historique complet du réseau et de ses divers groupes depuis leurs origines.

Presque un demi-siècle de manque d'informations précises sur cet épisode de la Libération, sans doute le plus sanglant de la région est de Paris, avait ouvert un large champ aux interprétations.

La circonspection s'avérait donc nécessaire pour aborder cette période de notre Histoire, trop éloignée déjà pour que certains témoignages présentent une chronologie précise et certaine, mais encore trop proche pour que soient effacées toutes les susceptibilités.

Le récit a donc été construit uniquement sur des faits tangibles, des témoignages recoupés et les renseignements précieux tirés des archives britanniques.

Si, parfois, l'auteur risque une hypothèse, il évite de l'affirmer de façon péremptoire et la confronte aussitôt à d'autres.

C'est un témoignage sans compromis, mais surtout un hommage à tous ceux qui, aristocrates, artisans, bourgeois, commerçants, étudiants, fonctionnaires, médecins, militaires, ouvriers agricoles ou d'usines, propriétaires terriens, ont contribué à la libération du pays.

Qu'ils aient été anglais, belges, français de métropole ou d'Afrique du Nord, africains, d'origine italienne, russe ou suisse, tous prirent une part, plus ou moins prépondérante, à l'action du réseau.

Après nous avoir rappeler la mouvance des groupes et l'imbrication des réseaux, la large implantation d'Armand-Spiritualist, de Sevran à Créteil et dans le nord de la Seine-et-Marne, l'auteur nous révèle également l'activité de l'organisation en Eure-et-Loir, dans le Nord et le Pas-de-Calais, ainsi que dans les XIe, XVIe, XVIIe, XVIIIe et XXe arrondissements de Paris, tout en nous apportant un témoignage complémentaire sur la diversité et la complexité de ce que fut la Résistance.

Le récit trouve, en outre, un prolongement historique dans les événements de mai 1958, par la participation efficace que prirent certains membres de l'ancien réseau, au retour au pouvoir du Général de Gaulle.