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Chrétien démocrate et autonomiste alsacien, J. Keppi fut l'un des animateurs de la politique alsacienne dans l'entre-deux-guerres. Pendant la guerre, il fut en contact avec la résistance allemande à Hitler et participa en 1944 à l'opération Walkyrie. Farouche opposant au concept d'Etat-nation et au jacobinisme, il milita avec Robert Schuman pour la réalisation d'une Europe fédérale. ©Electre 2025
Du temps où les Alsaciens tenaient tête à Paris
Dans l'entre-deux-guerres, on les appelait les Heimatrechtler, les «défenseurs des droits de la patrie». Ces Alsaciens libres et fiers de leur identité, rejetant le centralisme français, désiraient une Alsace émancipée dans une France fédérale. Pour eux, l'amour de la Heimat et de la langue était primordial. C'étaient des résistants qui défendaient les droits «naturels et imprescriptibles» menacés du peuple alsacien. Mais ils surent également conjuguer contestations et propositions. Leur histoire est celle d'une Alsace rebelle et solidaire, d'une Alsace debout qui savait dire non à Paris.
Le grand démocrate Jean Keppi était de ceux-là !
Le rouleau compresseur mis en marche en 1918 pour «débochiser» l'Alsace, fut relancé dès 1945. La France, qui en juin 40 avait subi la plus cinglante défaite de son Histoire, par un coup de bluff, se retrouva parmi les vainqueurs. Elle profita alors du désarroi des Alsaciens, dont la germanité se trouvait meurtrie par les horreurs nazies, pour régler définitivement son compte à l'identité alsacienne. Non sans machiavélisme, elle fera l'amalgame entre allemand et nazi (le Mémorial de Schirmeck ne dit pas autre chose), ceci pour mieux faire disparaître tout ce qui était allemand en Alsace. Pour mettre la population au pas, la France n'hésita pas à traîner dans la boue ceux qui avaient su s'opposer à l'«Une et Indivisible» en exigeant l'autonomie et le respect de la langue. La seule issue qui restait alors aux Alsaciens était de se convertir en «bons Français».
Ce livre, aujourd'hui, a son importance car nous en sommes à la dernière étape pour liquider ce qui reste de l'identité alsacienne. Avec le projet de grandes Régions voulu par Paris, l'Alsace se retrouverait complètement minorisée dans une méga-région très majoritairement francophone (que pèseraient 1 800 000 Alsaciens dans une Région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne de 5 500 000 habitants ?). C'en serait fini alors du particularisme alsacien, culturel, linguistique, et juridique. Pour les Alsaciens, l'enjeu est donc existentiel puisqu'il y va de la survie d'un peuple en tant que tel. Dans ce nouveau combat contre l'effacement qu'il leur faudra mener, la lutte des anciens Heimatrechtler, auxquels les Alsaciens doivent leur précieux «droit local», devrait inspirer leur réflexion pour l'avenir de leur pays.
Paru le : 07/12/2013
Thématique : Autres biographies Histoire de France - Généralités
Auteur(s) : Auteur : Bernard Wittmann
Éditeur(s) :
YoraN
Collection(s) : Histoire
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-36747-001-6
EAN13 : 9782367470016
Reliure : Broché
Pages : 439
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 17.0 cm
Épaisseur: 3.5 cm
Poids: 752 g