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Un coup de coeur de Jean-Marc
Personnage beaucoup plus complexe et riche que l’imagerie populaire et ses détracteurs ont bien voulu le présenter, Napoléon III n’en a pas moins subi une avalanche de clichés : démagogue, populiste, Napoléon le petit, l’homme du coup d’État et du chemin de fer, le prince de la fête impériale, le vaincu de Sedan…
Le livre de Pierre Milza s’inscrit dans le renouveau historiographique du Second Empire commencé dans les années 1990, souhaitant présenter « un Napoléon III équilibré », loin de la légende noire, mais aussi de la légende dorée après l’apologie de Philippe Séguin quatorze ans auparavant (Louis-Napoléon le Grand).
Pierre Milza s’est intéressé à sa formation intellectuelle, à ce mélange si original de césarisme, d’audace individuelle et de légende napoléonienne qui a envoûté à nouveau les Français en 1848. Mettant en lumière les mécanismes de l’idéologie impériale, il rend à la politique étrangère de l’empereur des Français sa place majeure en Europe et dans le monde, y compris dans le rayonnement d’un Paris, capitale des artistes et des intellectuels de la planète.
Cette étude volumineuse sur Napoléon III reste une référence incontournable de l’historiographie sur le sujet, en même temps qu’un éclairage sur l’un des personnages primordiaux de la généalogie des Droites en France de René Rémond.