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L'auteure analyse l'image de l'allemand comme être malodorant et animal dans l'opinion des française pendant la Première Guerre mondiale et son utilisation par la propagande de guerre, avec l'aide de médecins et de scientifiques. ©Electre 2025
Le fait guerrier
Dès la première année de la Grande Guerre, l'idée se répand chez les Français qu'une odeur nauséabonde accompagne l'ennemi. Présente dans le sillage des troupes, elle imprégnerait les lieux occupés par les Allemands bien au-delà des déjections par lesquelles ils semblent marquer leur présence. Pour certains, elle infesterait même leurs cadavres.
Aberrante au premier abord, la dénonciation olfactive de l'ennemi est trop présente pour être mise sur le compte de l'égarement de quelques-uns. On mesure à la lecture d'écrits intimes, de correspondances et de la presse que la puanteur allemande n'est pas un objet de propagande, mais un préjugé ancré auquel le monde scientifique apporte sa caution.
En effet, s'appuyant sur des enquêtes et des comparaisons de prélèvements, le Docteur Edgar Bérillon interprète le mystère de la mauvaise odeur allemande comme le résultat d'une absence de contrôle des affects entraînant une sudation surabondante. Il s'agit, selon ce médecin reconnu, d'un caractère de race qui trahit l'essence animale de l'adversaire. Une « racialisation » du conflit se met en place dont la rhétorique va prospérer pendant tout le XXe siècle.
Ce livre original apporte ainsi une contribution importante à une anthropologie historique de l'altérité, voire de la haine.
Paru le : 13/10/2010
Thématique : Première guerre mondiale
Auteur(s) : Auteur : Juliette Courmont
Éditeur(s) :
Armand Colin
Collection(s) : Le fait guerrier
Contributeur(s) : Préfacier : Alain Corbin
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-200-35473-2
EAN13 : 9782200354732
Reliure : Broché
Pages : 177
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 15.0 cm
Poids: 220 g