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Article de l'historien et militant communiste sur les révoltes des ouvriers de la soie à Lyon en 1831 et 1834 et sur l'émergence d'une conscience politique et de revendications sociales et anti-monarchiques chez les canuts entre ces deux événements. ©Electre 2025
Les canuts
Pour gouverner il faut avoir
manteaux ou rubans en sautoir.
Nous en tissons
Pour vous grands de la Terre,
Et nous pauvres canuts
Sans draps on nous enterre.
C'est nous les canuts,
Nous allons tout nus.
C'est nous les canuts,
Nous allons tout nus.
Qu'Aristide Bruant, parfois bien mal inspiré, ait écrit cette chanson plus de cinquante ans après les insurrections lyonnaises montre bien l'importance qu'elles ont eue dans l'histoire sociale de la France. En 1831, plusieurs dizaines de milliers d'ouvriers, dispersés dans des milliers d'ateliers, sans organisation, se révoltent pour obtenir de meilleurs salaires et se rendent maîtres de la ville.
Quelques vagues promesses suffisent à leur faire abandonner les positions conquises et reprendre le travail. Elles ne seront pas tenues, et les ouvriers en tireront la conclusion que ce régime de Louis-Philippe qu'ils avaient contribué à instaurer en 1830 est le ferme allié de leurs adversaires, ces soyeux qui prospèrent par leur travail. Contournant la loi qui leur interdit de former des syndicats, ils s'organisent en associations.
Le Pouvoir, né de l'émeute populaire, ne craint rien autant que la puissance que peut représenter les ouvriers coalisés. En 1834, il projette d'interdire leurs associations. À Lyon, pour les défendre, des ouvriers et des républicains déclenchent une insurrection. Mais le Pouvoir a tiré la leçon de celle de 1831, et des milliers de soldats sont à pied d'oeuvre pour les écraser. Comme ce sera le cas à l'époque ailleurs en France, puis tout au long du XIXe siècle, c'est une répression aveugle et sanglante qui s'abattra sur les quartiers populaires de Lyon.
Ces insurrections de Lyon ont révélé en France l'antagonisme fondamental entre ces deux nouvelles classes alors en plein essor, la bourgeoisie capitaliste et la classe ouvrière. Dans ce livre paru pour le centenaire de celle de 1831, Jacques Perdu en expose le contexte et le déroulement en s'appuyant essentiellement sur des témoignages de l'époque.
Paru le : 21/01/2010
Thématique : Histoire contemporaine générale
Auteur(s) : Auteur : Jean-Jacques Soudeille
Éditeur(s) :
Amis de Spartacus
Collection(s) : Cahiers
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-902963-59-1
EAN13 : 9782902963591
Reliure : Broché
Pages : 89
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 15.0 cm
Épaisseur: 0.6 cm
Poids: 136 g