Une biographie de Fabre d'Olivet axée sur le retour aux sources ésotériques dans son oeuvre. L'auteur tente non seulement de retrouver les racines de l'inspiration fabrienne, mais aussi d'en distinguer le rayonnement jusqu'au XXe siècle, dont le courant gnostique. Avec des textes de Fabre d'Olivet et de divers représentants des courants ésotériques postérieurs. ©Electre 2025

Fabre d'Olivet le théosophe immortel

Aux sources ésotériques de son oeuvre

L'auteur de cette biographie a conçu son ouvrage comme un retour aux sources ésotériques de l'oeuvre de Fabre d'Olivet (1767-1825). Il s'agit de la deuxième biographie complète concernant Fabre d'Olivet. Elle vient après celle de Léon Cellier, qui date de 1953

Dans le cadre critique qui est le sien, Emmanuel Dufour-Kowalski remet partiellement en cause le rôle de Fabre d'Olivet dans les sources « religieuses » du courant romantique français. Il replace ce dernier dans les perspectives des Connaissances Traditionnelles, c'est-à-dire dans celles dont André Breton entrevoyait les lignes de fuites, lorsqu'il tentait de redéfinir la dignité de l'ésotérisme avec son Arcane 17 de 1944 « L'ésotérisme, toutes réserves faites sur son principe, offre au moins l'immense intérêt de maintenir à l'état dynamique le système de comparaison, de champ illimité dont dispose l'homme (...) et lui découvre partiellement la mécanique du symbolisme universel. Les grands poètes (...) l'ont admirablement compris depuis Victor Hugo dont viennent d'être révélées les attaches très étroites avec l'école de FabRe d'Olivet »... jusqu'à Antonin Artaud qu'Emmanuel Dufour-Kowalski cite en exergue dans cet ouvrage.

Dans ce cadre, l'auteur tente non seulement de retrouver les racines de l'inspiration fabrienne, mais aussi d'en distinguer le rayonnement jusqu'au XX^e siècle, celui du courant gnostique par exemple, comme celui de la mouvance des Fedeli d'Amore, avec pour dessein de brosser le portrait d'un initié de haut lignage.

L'auteur voit Fabre d'Olivet non seulement comme le précurseur du renouveau de l'occultisme à la fin du XIX^e siècle, mais aussi comme le principal pionnier des sciences humaines telles qu'elles sont perçues aujourd'hui parmi les nouvelles générations de chercheurs. L'ouvrage redéfinit enfin le Théosophe Immortel comme un novateur dans le domaine de l'historiographie et de l'épistémologie, sans oublier la nouvelle philosophie du langage. Ces sciences sont désormais perméables à la méthode « ésotérologique » telle que l'auteur de ce livre nous en dévoile les principaux arcanes.