Essai qui souligne que la question centrale de la doctrine morale n'est pas celle du péché et des interdits, mais la nécessité d'avoir une perception juste de l'homme. Dans Petite anthologie des vertus du coeur humain, l'auteur fait reposer les vertus cardinales de prudence, justice, courage et tempérance sur le fondement des vertus théologales que sont la foi, l'espérance et l'amour. ©Electre 2025

Josef Pieper aborde les problèmes du présent avec la même assurance que ceux qui lui sont inspirés par sa contemplation du passé. Son oeuvre représente, certes, un pont entre le présent et le passé, mais elle nous aide également à surmonter notre présent.
Nue Zürcher Zeitung

Dans la première partie de cet ouvrage, un petit essai intitulé De l'image chrétienne de l'homme, Josef Pieper dirige une attaque nourrie contre le moralisme, se référant à une phrase de Maître Eckehart : les gens ne devraient pas tant réfléchir à ce qu'ils doivent faire qu'à ce qu'ils doivent être. Il rectifie une opinion largement répandue en soulignant que la question centrale de la doctrine morale n'est pas celle du péché et des interdits, mais la nécessité d'avoir une perception juste de l'homme.

Il interprète Thomas d'Aquin sur la base de l'image chrétienne de l'homme afin de nous amener à un juste concept des vertus et de montrer dans quel ordre elles se situent les unes par rapport aux autres. Avec la plus grande clarté, il fait reposer les vertus cardinales de prudence, justice, courage et tempérance sur le fondement des vertus théologales que sont la foi, l'espérance et l'amour. Ce sont précisément ces sept vertus qui forment le thème central de sa Petite anthologie des vertus du coeur humain.

L'attrait lumineux des propos de Pieper fait l'effet d'une délivrance dans le tumulte d'ouvrages d'édification (...).

Sage est l'homme lorsque toutes choses ont pour lui le goût de ce qu'elles sont réellement.

Le magnanime ne se soumet pas à la confusion des sentiments, ni à un homme, quel qu'il soit, ni au destin - il ne se soumet qu'à Dieu.

Quiconque veut connaître et faire le bien doit diriger ses regards vers le monde objectif de l'être, et non vers ses propres sentiments ou vers des idéaux et modèles établis arbitrairement... L'essence de l'être humain, au vrai sens du terme, réside en ceci : exister en conformité avec la raison.