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Une interprétation du Livre de Job selon laquelle le mal n'est intégrable à aucune pensée humaine ni à aucun ordre - social, cosmique ou métaphysique. Il ne peut être situé nulle part, il est en "excès" et signale un "autre du monde" qui va apparaître à Job, comme un Dieu créateur et sauveur. C'est dans ce livre que l'on voit naître une morale nouvelle, celle de la compassion. ©Electre 2025
La Bible est réellement Révélation. Elle rompt avec les paganismes et toute religion antérieure. Le Livre de Job, souvent négligé ou mal compris dans les traditions juive et chrétienne, en apporte une preuve éclatante.
Pour les hommes des sociétés archaïques, dont les amis de Job reprennent pour l'essentiel les positions, l'explication du mal est toute simple : subit le mal celui qui le fait, et celui qui respecte obligations et tabous est heureux. Par réaction contre cette rigide «morale de la rétribution», et à la faveur du relativisme culturel qui résulta des contacts avec les sagesses orientales et helléniques, certains auteurs bibliques sont tombés dans le scepticisme : l'innocent souffre, le méchant prospère, rien n'a de sens. «Vanité des vanités», dit l'Ecclésiaste.
Job, lui, voit dans le mal une Parole. Par le fait que le mal n'est intégrable à aucune pensée humaine, qu'il est un désordre qui dément tout ordre, social, cosmique ou métaphysique, qu'il est en «excès» sur le monde, il signale un «Autre du monde» qui va apparaître à Job, au long des dialogues, comme un Dieu créateur et sauveur. Ce Dieu a envoyé le mal à l'homme parce que Lui-même souffre et a besoin de l'homme pour achever la Création.
Ainsi lu, le Livre de Job se révèle être l'un des lieux majeurs où s'accomplit la révolution éthique et eschatologique de la Bible - l'invention d'une morale absolument nouvelle, celle de la compassion ou de l'amour, pour laquelle le mal n'est pas tolérable, et telle que, pour cette raison, le sens de la vie humaine ne peut être désormais que de lutter contre lui au-delà même de la mort, d'engager une vision messianique de l'Histoire.
Paru il y a vingt ans, Job et l'excès du mal est publié ici dans une édition entièrement nouvelle, enrichie du commentaire qu'Emmanuel Levinas en avait donné dès 1978 sous le titre «Transcendance et Mal», et de la réponse de l'auteur à ce commentaire.
Paru le : 17/10/2001
Thématique : Textes des Philosophes
Auteur(s) : Non précisé.
Éditeur(s) :
Albin Michel
Collection(s) : Bibliothèque Albin Michel
Contributeur(s) : Auteur : Philippe Nemo - Auteur : Emmanuel Levinas
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782226127938
Reliure : Broché
Pages : 186
Hauteur: 23.0 cm / Largeur 15.0 cm
Épaisseur: 1.7 cm
Poids: 290 g