L'auteur explique que, comme toutes les traditions spirituelles, le christianisme connaît un enseignement réservé : une voie d'intériorité, un ésotérisme, au sens étymologique, qui s'adresse à un petit nombre dont parle l'Evangile. Pourtant le christianisme a souvent été marginalisé à cause des hérésies ou de mouvements plus récents qui ont pu contribuer à le déconsidérer. ©Electre 2025

Toutes les traditions spirituelles connaissent un enseignement réservé : une voie d'intériorité, un ésotérisme, au sens étymologique, qui s'adresse au petit nombre dont parle d'ailleurs l'Évangile.

Les religions monothéistes s'inscrivent dans cette réalité : le Judaïsme avec la Kabbale, l'Islam avec les différentes branches du Soufisme. Le Christianisme, pour sa part, a toujours connu un tel enseignement, même s'il a été souvent marginalisé à cause des hérésies ou de mouvements plus récents, qui lui ont quelquefois emprunté de manière abusive et dévoyée et ont pu ainsi contribuer, par amalgame, à le déconsidérer.

Mais cela ne doit pas conduire à en nier l'existence ni la légitimité. En corollaire, cela ne signifie pas davantage que cet enseignement contredise ou s'oppose à celui de la théologie. Car, au vrai, il n'y a qu'une unique théologie : Théo-Logos, la Parole de (et sur) Dieu ; toutefois, celle-ci ne se dévoile pas à tous selon une mesure unique parce que tous les hommes ne sont pas désireux de la recevoir avec la même intensité et ne présentent pas tous une aptitude semblable.

Le caractère original et unique du Christianisme réside en ce qu'il est simultanément exotérisme et ésotérisme. C'est même l'un de ses Mystères majeurs. Il est alors permis de percevoir la Révélation chrétienne, Nouvelle et Éternelle Alliance, comme la réémergence ou plutôt l'accomplissement, « à la Plénitude des Temps », de la Tradition Primordiale (à laquelle René Guénon se réfère si souvent) où Dieu révèle, autant qu'il est possible, l'ultime de son Être et de celui de l'homme, appelé à le rejoindre...

Ce livre a pour ambition d'expliciter cette spécificité de la voie initiatique chrétienne, son « secret ontologique », sa relation à la voie de sainteté et comment considérer la transmission initiatique (sa légitimité, son objet) pour celui qui a reçu les Sacrements chrétiens.

Il souhaite également donner des clefs opératives comme exemples concrets pour illustrer cette voie spirituelle à travers quelques exemples de kabbale chrétienne, un regard sur l'initiation chevaleresque et royale et le déchiffrement de quelques symboles particulièrement significatifs.