La mondialisation en question, son origine, son idéologie, ses conséquences sociale, économique et culturelle. Synthèse sur certains aspects de la mondialisation en cours, notamment les diasporas, l'intégration des marchés financiers, les effets sur les technologies de l'information, les transports et l'espace. Quels enseignements peut-on en tirer pour les relations internationales de demain ? ©Electre 2025

Après Seattle et Porto Allegre, la mondialisation est plus que jamais au cœur des débats qui divisent et inspirent les acteurs de la vie politique, économique et sociale de l'ensemble des pays du Nord comme du Sud.

Quelle est l'origine de la mondialisation ? Celle-ci n'exprime-t-elle pas une idéologie derrière laquelle se dissimulent les intérêts de l'«hyperpuissance» américaine ? L'Etat et les autres instances de régulation ont-ils encore un rôle à jouer au royaume des marchés ? La mondialisation constitue-t-elle un facteur de progrès, non seulement économique et social, mais aussi démocratique, pour un nombre croissant de pays ?

C'est à partir de ces interrogations que Thierry de Montbrial, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), directeur de l'Institut français des relations internationales (Ifri), ouvre son séminaire de DEA consacré aux relations internationales durant l'année 1998-1999.

A ses côtés, sept personnalités dressent une synthèse sur des aspects particuliers de la mondialisation en cours. Sont ainsi abordés le problème des diasporas et de leur avenir, la question de l'intégration des marchés financiers et des défis qu'ils posent en termes de croissance et de gouvernance, et la redéfinition du statut de grande puissance des Etats-Unis, entre leadership, impérialisme et hégémonie. Mais une réflexion sur la mondialisation ne serait pas complète sans l'examen de ses répercussions sur les secteurs les plus exposés à la fois au progrès technique et aux mouvements de concentration économique : les technologies de l'information, les transports et l'espace. Enfin, le séminaire se clôt sur les prolégomènes d'une analyse plus systémique des relations internationales : peut-on décrire l'évolution du monde, anticiper les mutations, réduire l'incertitude ?

On trouvera dans ce livre, comme dans le premier volume, paru en juin 2000, non seulement l'ensemble des conférences des intervenants, mais aussi les débats auxquels elles ont donné lieu avec les participants au séminaire, étudiants, spécialistes ou chercheurs confirmés. Comme l'écrit Thierry de Montbrial, «pour nos contemporains, la mondialisation est probablement le mot qui caractérise le mieux l'ère qui s'achève, et donc celle qui commence». Une raison de plus de lire cet ouvrage destiné à tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le monde comme il va.