Le député UMP de la première circonscription des Pyrénées-Orientales raconte son parcours. Issu d'une famille modeste et ayant quitté l'école à 13 ans, il est entré dans le monde du travail à la fin des années 1960. Après avoir renoncé à une carrière sportive pour raisons familiales, il a créé son entreprise à l'âge de 25 ans avant de s'engager en politique. ©Electre 2025

J'aurais pu être de gauche

De la cité HLM à l'Assemblée nationale

Issu d'une famille modeste, petit-fils d'Espagnols, né d'un père fonctionnaire et d'une mère femme de services, Daniel Mach est évincé du système éducatif à l'âge de 13 ans. Jusqu'à l'âge de 25 ans il grandit, d'une cité HLM à l'autre, où déjà la mixité sociale prenait tout son sens. Son adolescence présente toutes les prémices d'une vie vouée à l'échec et à la délinquance.

Dès l'âge de 13 ans, sachant tout juste lire et écrire, il s'investit dans le monde du travail dans le climat particulier initié par les mouvements de Mai 68.

À 15 ans, il prend son indépendance en vivant seul. Son mariage à 17 ans et la nouvelle responsabilité d'élever un enfant lui imposent de tirer un trait sur sa carrière sportive de boxeur, malgré l'avenir prometteur que lui garantissaient ses entraîneurs.

Puis, à 25 ans, il fait le choix d'un nouveau départ, après un divorce révélateur d'une union ratée et certainement trop précoce. En pleine instabilité, tant familiale que professionnelle, il décide de prendre son destin en main en créant une entreprise requérant stratégie, réactivité, imagination et parallèlement impliquant des confrontations avec la concurrence certes, mais surtout l'administration.

Enfin, « écorché vif de la vie, écorché vif de la société », face à tant d'incompréhensions et d'interrogations sur les multiples dysfonctionnements de nos institutions, Daniel Mach fait ses premiers pas en politique, est élu depuis 1989 et devient adjoint au maire de Pollestres - son village - puis maire en 1995, et enfin député UMP dans la première circonscription des Pyrénées-Orientales.

La France a toujours eu besoin de symboles, d'exemples pour reprendre confiance et réaliser que la société donne ses chances à tous ; le monde sportif en est une source indéniable, la sphère professionnelle aussi, mais la politique jamais. Daniel Mach reflète l'image positive de ces trois catégories réunies, ayant pour dénominateur commun plusieurs départs manqués, et une volonté à toute épreuve de réussir par ses propres moyens, refusant toute aide extérieure, avec l'instinct et la force pour seuls diplômes.