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Parler de populisme porte le soupçon de racisme. En France, l'approche du populisme se fixe sur le Front national. Les populismes n'en posent pas moins tout comme la démocratie, la question de la liaison avec le peuple ; il n'est pas si facile de les traiter par le mépris.
Pour revenir sur l'interprétation des fascismes et des involutions national-communistes, à partir du populisme russe, il est utile de faire un grand détour par le populisme communiste chinois, les populismes non seulement de contestation mais devenus d'Etat en Amérique dite latine et dans le monde arabe.
En Algérie, l'exemple n'est-il pas extrême de l'usure d'un populisme d'Etat et d'une confrontation qui s'exerce, au nom du peuple, à la purification communautaire ? Cette inquiétude entend rendre hommage au sociologue algérien Saïd Chikhi.
Mais les islamismes comme les autres communautarismes d'amalgame religieux, national et nativiste dont l'Inde offre des cas jusqu'à l'outrance, sont-ils encore des populismes ?
Ces récidives populistes ne signalent-elles pas pour le Tiers-Monde par télescopage, et par réaction raciste en Europe, la perte de centralité et d'autonomie de l'Etatnation ? L'appel au peuple tourne à vide, mais la déclamation populiste n'en est pas moins redoutable.
Les populismes valent bien un essai de sociologie historique.
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