Un coup de coeur de Mollat

Médaille d'argent du titre le plus singulier de l'année, Médaille d'or pour la beauté de sa couverture, Cravache de bronze pour son "para-texte" considéré par les experts comme l'un des plus envahissants de ces dernières années puisque partout où l'éditeur a pu écrire et mettre son grain de sel ou de sable il l'a fait, Grand Prix de la pédagogie éditoriale pour la page explicative des caractéristiques du livre (un modèle pour les apprentis éditeurs), Eperon de vermeil pour la tonicité du style de l'auteur car n'oublions pas qu'il y en a un malgré tout et un courageux puisqu'il essuie les plâtres de Toussaint Louverture qui se lance dans la Littérature après avoir animé une iconoclaste revue, et il se nomme ici Julien Campredon (l'auteur), jeune homme de moins de trente ans et plein d'avenir qui signe quelques nouvelles bien senties dont les titres sont hors-concours, Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes ne doit pas vous impressionner par son palmarès prestigieux et son titre à rallonge. Il vaut la peine d'être lu voire entendu, ce qui n'est pas donné à beaucoup de livres. Et comme résumer des nouvelles ne rime à rien, comme J.Campredon fait feu de tous les bois qu'il ramasse pour en faire des étincelles, comme un nouvelliste se déguste à petites gorgées, il vous faudra prendre le temps de pénétrer son univers qui vaut le détour.