Retrace l'itinéraire de Pierre de Masparraulte, héritier d'une famille de Chennevières-sur-Marne, officier royal d'origine noble et catholique convaincu, qui fut mêlé aux conflits politico-religieux de la seconde moitié du XVIe siècle. Durant tous les événements de cette époque (guerres, tentatives de pacification, Ligue catholique) Pierre fut l'envoyé du roi pour faire appliquer ses édits. ©Electre 2025

Pierre de Masparraulte seignéur de Chennevières-sur-Marie (1532-1602)

Cet ouvrage retrace l'itinéraire de Pierre II de Masparraulte, officier royal d'origine noble, catholique convaincu, qui fut mêlé aux conflits politico-religieux de la seconde moitié du XVI^e siècle. Fils aîné de Pierre I^er, seigneur de Chennevières-sur-Marne, il héritera de la seigneurie à la mort de celui-ci en 1559. Conseiller au parlement de Paris, puis maître des requêtes de l'Hôtel du roi, il devient conseiller d'État en 1573.

Après chacune des sept premières guerres, il est envoyé par Charles IX, puis par Henri III, dans les provinces comme commissaire pour faire appliquer les édits tendant à la pacification du royaume. Fin 1580, mécontent des gages qui lui sont offerts, le seigneur de Chennevières refuse une mission en Languedoc et se replie sur les affaires de la ville de Paris dont il est conseiller depuis 1577 et sur celles de sa seigneurie.

L'assassinat du duc de Guise en 1588, puis celui d'Henri III qui a désigné avant sa mort le protestant Henri de Navarre comme successeur légitime, jettent Pierre II dans la Ligue catholique. Élu par le peuple parisien insurgé pour siéger au conseil de l'Union des Catholiques il s'en montre un membre important. En 1592, il écrit à Henri IV pour le convaincre de se convertir. Conseiller d'État du duc de Mayenne, il participe activement aux États généraux ligueurs de 1593. Mayenne et le conseil d'État de la Ligue le choisissent pour aller exercer la justice souveraine à Marseille, ce qui lui vaut d'être emprisonné quelques mois par le parlement d'Aix. La conversion d'Henri IV, l'entrée du roi à Paris et la levée de son excommunication par le pape mettent un terme à l'entreprise ligueuse. En 1595, Pierre II rentre à Paris en vaincu. Après avoir juré obéissance à Henri IV, il redevient conseiller du roir en son conseil d'État et privé. Sans responsabilité publique, malade, il termine sa vie replié sur ses affaires familiales et patrimoniales. En 1599, il marie son fils unique Henri, futur seigneur de Chennevières, avec Anne d'Argouges. Il meurt à Paris le 28 décembre 1602.