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Claude Favre de Vaugelas (1585-1650), modeste gentilhomme savoyard, fils du président Favre, jurisconsulte réputé, entra au service du duc de Mayenne, puis de Gaston d'Orléans, frère du roi, comme chambellan. Défenseur impénitent de la langue française, il lui consacra un livre Remarques sur la langue française et ne prétendit rien moins que d'apprendre à la France à bien parler sa langue. ©Electre 2025
Si la parole est le propre de l'humain, alors le «bien dire» et le beau langage doivent être la meilleure expression de l'homme civilisé. Tout jeune, Vaugelas, déjà fasciné par la langue française, le fut tout autant par la qualité du langage telle que la prônait François de Sales : «Dites merveilles et les dites mal et ce n'est rien ; dites peu et le dites bien, et c'est beaucoup !». Alors ce gentilhomme savoyard émigré à Paris, dans les débuts du XVIIe siècle, voulut obstinément convaincre les Français de bien parler leur langue. Encore fallait-il pouvoir survivre dans la pauvreté, et encore gagner l'estime et la confiance de cette bonne société du temps par sa seule vertu, en s'acharnant à bien servir, bien parler, bien écrire. Fils du président Favre, jurisconsulte réputé, il est vrai que Claude Favre était da fina casa et qu'à Paris il côtoyait les Grands. Il est vrai aussi que ce beau cavalier, qui adorait - respectueusement - les dames, ne passait pas inaperçu dans les salons. Il était même, comme le rappelle Molière dans Les Femmes savantes, la référence du beau langage et, dans son sillage, on s'appliquait à «parler Vaugelas». Son livre modestement intitulé Remarques sur la langue française fit bientôt autorité, avec la caution de l'Académie française, bien aise d'avoir en lui à peu de frais l'essentiel de sa crédibilité, et par le dictionnaire dont il avait la charge, le meilleur instrument de sa raison d'être. Lui pourtant ne «faisait jamais le maître» mais les plus grands auteurs du temps se référaient à ses travaux. Ainsi devint-il définitivement le meilleur artisan de la normalisation de notre langue classique, d'où le français moderne est très largement issu.
Sa vie pourtant ne connut pas que les écritures et les salons. Elle ne fut pas privée d'aventures à travers l'Europe, aux côtés de Gaston d'Orléans qu'il suivait comme son ombre, étant chambellan de celui qui fut longtemps l'héritier présomptif du trône de France. Il eut de bons amis et de moins bons, mais il semble bien qu'il n'eut qu'un seul et grand amour. Pour n'avoir pas accepté de devenir à Turin précepteur du jeune duc de Savoie, il devint à Paris celui de ses cousins, les Savoie-Carignan chez lesquels, en hôtel de Soissons, il s'éteignit en 1650, près de l'église Saint-Eustache où Louis XIV venait de faire sa première communion.
Paru le : 30/12/2003
Thématique : Récits de vie
Auteur(s) : Auteur : André Combaz
Éditeur(s) :
Musnier-Gilbert
Collection(s) : L'illustre galerie
Contributeur(s) : Préfacier : Louis Terreaux
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782910267629
Reliure : Broché
Pages : 279
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 13.0 cm
Poids: 330 g