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Emprisonnés en 1890 suite à un article favorable à la journée de travail de huit heures, Gegout et Malato, deux anarchistes, évoquent leur séjour à la prison de Sainte-Pélagie, dédiée en grande partie aux détenus politiques. Evocation de la prison de la IIIe République, mais aussi de la crise boulangiste et des positions des différents courants anarchistes de l'époque. ©Electre 2025
Prison fin de siècle
En 1792, l'ancien couvent de Sainte-Pélagie devint la prison parisienne dédiée - pour une bonne part - aux détenus politiques.
Si, dans un premier temps, s'y retrouver n'était guère bon signe quant à ses chances de survie, les choses évoluèrent peu à peu. Pélagie finit par revêtir une physionomie des plus singulières : les cellules avaient tout des infâmes cachots, mais ce n'en était pas moins un étrange salon mondain. On s'y rendait très librement et, bien souvent, le parloir prenait les allures enfumées d'une arrière-salle de bistrot, dédiée à l'évocation passionnée des options politiques les plus diverses - du moins celles mal vues par le pouvoir. De gentes dames le fréquentaient assidument, ajoutant sans doute par leur présence une certaine flamme aux passions idéologiques. Quant à ceux qui s'y trouvaient incarcérés - le plus souvent pour délit de presse - ils faisaient connaissance, s'invitaient à dîner, jouaient aux cartes et... débattaient avec enthousiasme. Mais, partageant un sort quelque peu néfaste, ils apprenaient aussi à se connaître.
Lorsque Gegout et Malato s'y trouvent emprisonnés, en 1890, ils ont pour compagnons des anarchistes de diverses tendances - ils sont de l'une d'elles - ou encore des boulangistes, des « socialistes antisémites » (sic), etc.
Le récit qu'ils nous donnent ici est ainsi extrêmement précieux, pour quiconque cherche à comprendre la crise boulangiste, ou encore à mieux connaître, mais en creux, la réalité politique de la IIIe République.
Que la plume soit principalement celle de Gegout, c'est ce dont semble témoigner son autre livre, intitulé, pour tromper la censure, Jésus (réédité également par Théolib). Au reste, Malato ne revendiquait pas la paternité de ce livre.
Quant aux remarquables illustrations, on les doit à un autre anarchiste, Steinlen, dont le nom ne dit plus grand-chose, mais dont tout le monde connaît l'affiche qu'il réalisa pour le cabaret du « Chat Noir »...
Paru le : 19/01/2015
Thématique : Sociologie pénale Récits de vie Droit Pénal
Auteur(s) : Auteur : Ernest Gégout Auteur : Charles Malato
Éditeur(s) :
Théolib
Collection(s) : Liber***
Contributeur(s) : Illustrateur : Théophile Alexandre Steinlen
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-36500-099-4
EAN13 : 9782365000994
Reliure : Broché
Pages : 247
Hauteur: 23.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 2.1 cm
Poids: 415 g