S'inscrit contre l'historiographie dominante de la Révolution française. Furet et autres font la distinction entre la bonne révolution, celle de 1789, de Sieyès, et la mauvaise, celle de 1793, de Robespierre, de la Terreur, matrice des totalitarismes. Explique comment et pourquoi la Terreur, et montre que la vision thermidorienne n'a pas fini de sévir, y compris dans le moment présent. ©Electre 2025
Ce livre va à l'encontre d'une représentation de la Terreur qui, depuis Thermidor, en fait un objet de dégoût et de honte dans l'histoire de la Révolution. Ce dégoût « n'est séparable ni du parallèle construit avec l'histoire des catastrophes politiques du XXe siècle, ni de l'idéalisation du modèle démocratique actuel ». La demande de terreur de l'été 1793 a pour cause l'effroi ressenti par le peuple parisien à la mort de Marat, effroi d'où émerge la détermination de « mourir pour la liberté » - la liberté ou la mort. C'est parce que l'Assemblée n'a pas mis en jugement ceux qui ont tiré sur le peuple aux Tuileries le 10 août 1792 que le peuple entre dans les prisons en septembre et reprend le glaive de la loi. Le souvenir de ces massacres hantera les révolutionnaires, soucieux « d'inventer les formes symboliques qui permettront de contenir l'ardeur ». Ainsi, le tribunal révolutionnaire est-il une manière de mettre des bornes exception souveraine dans sa fonction vengeresse.
Et la mise en équivalence morale de l'an II et de septembre 2001, « non-sens historique et philosophique, est l'effet de ce qu'on pourrait appeler la rémanence rétinienne de l'image de la terreur révolutionnaire ».
Paru le : 17/01/2003
Thématique : Révolution Française
Auteur(s) : Auteur : Sophie Wahnich
Éditeur(s) :
la Fabrique
Collection(s) : Non précisé.
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782913372252
Reliure : Broché
Pages : 111
Hauteur: 20.0 cm / Largeur 13.0 cm
Épaisseur: 0.9 cm
Poids: 140 g
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