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Une étude historique sur les abandons d'enfants aux XVIII et XIXe siècles en Isère. De leur prise en charge par l'hospice aux nourrices des montagnes d'Oisans et de Belledonne, en passant par la stigmatisation de ces enfants considérés comme les fruits du pêché, l'auteur s'attache à comprendre ces abandons, leur multiplicité et analyse les problèmes posés par leur prise en charge. ©Electre 2025
Aux XVIIIe et XIXe siècles, de nombreux nouveau-nés étaient abandonnés. Ils étaient exposés, c'est-à-dire déposés anonymement, la nuit tombée, dans des lieux publics, souvent sous le porche d'entrée d'une boutique ou d'une chapelle. A partir de 1811, furent créés les «tours», à la porte des hospices, afin de préserver la vie de ces petits malheureux. Ces délaissés, sans état civil, étaient alors désignés sous le terme générique d'enfants trouvés.
C'est l'émouvante histoire de ces enfants de l'Isère que nous conte Bernard François. Cette étude historique, totalement inédite, nous révèle le drame de ces déshérités, placés dès leur prise en charge par l'hospice, chez des nourrices des montagnes d'Oisans et de Belledonne, les seules qui, pour une maigre pension, acceptaient de les recevoir malgré l'opprobre dont ils étaient chargés. Soulignons en effet, qu'à cette époque, ces petits sans famille étaient considérés comme les enfants du vice et du pêché. Leur origine était stigmatisée, aux regards de tous, par le port d'un collier numéroté, remplacé ensuite par une boucle d'oreille. Le nombre d'enfants trouvés approchant les 2.000, le préfet de l'Isère pratiqua en 1834 une politique de déplacement de ces enfants, les exilant dans le Vivarais, mesure qui devait avoir des conséquences particulièrement dramatiques.
L'auteur s'attache à comprendre ces abandons, leur multiplicité, analyse les problèmes soulevés par leur prise en charge (vêtures, choix des nourrices, nourriture, maladies, mortalité, inspection, etc.). Les atteintes à la vie de l'enfant (infanticides, avortements) sont minutieusement étudiées, apportant de précieuses informations sur les comportements féminins, aussi bien en milieu urbain, dans les manufactures, qu'à la campagne. Le rôle des nourrices est aussi examiné, leur intervention, pourtant des plus nécessaires, étant alors injustement noircie par l'Administration qui les rend responsables de la forte mortalité des nourrissons, les qualifiant même de «mercenaires». L'attribution des patronymes est minutieusement étudiée, apportant des clés aux généalogistes. Cet ouvrage historique passionnant vient donc à son heure au moment où le grand public découvre, effaré, les «dénis de maternité», et où des États ressuscitent les «tours» tant décriés.
Paru le : 15/11/2008
Thématique : Sociologie de la famille et des générations
Auteur(s) : Auteur : Bernard François
Éditeur(s) :
Ed. de Belledonne
Collection(s) : Non précisé.
Contributeur(s) : Préfacier : Hélène Viallet
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-911148-81-1
EAN13 : 9782911148811
Reliure : Broché
Pages : 479
Hauteur: 26.0 cm / Largeur 20.0 cm
Poids: 0 g