Enquête sur l'abstinence et la non-activité sexuelle contemporaine, ses causes psychiques et matérielles, sa perception par la société, etc. à partir d'entretiens avec six hommes et six femmes. ©Electre 2025

No sex last year

La vie sans sexe

Six hommes, six femmes, un confessionnal. Il ne s'agit pas d'un énième jeu de téléréalité où la question est de savoir qui va coucher avec qui. Pas de suspense, pas de tension érotique. Le calme plat, au contraire, des vies ordinaires où, soudain, il ne se passe plus rien : plus de sexe pendant six mois, un an, trois ans... voire plus - sans affinités. Sans vraiment le vouloir. Sans franchement le comprendre. Sans l'avoir planifié.

Des cas isolés ? Des anormaux ? Des rebelles ? Pas vraiment. Au terme d'entretiens qui donnent à entendre des voix singulières, douze portraits sensibles sont ici tracés, qui dessinent un certain malaise dans la civilisation du tout-sexuel et esquissent, peut-être, une parenthèse désenchantée dans notre prétendue société de libertinage.

Ce livre inclut un CD audio offert (38 mn) d'ARTE Radio.com : des témoignages intimes, des paroles tendres ou crues... Des réportages sonores qui viennent en complément du texte, pour ajouter l'émotion à la réflexion.

« Ont été recueillis ici les témoignages de femmes et d'hommes qui ont connu une ou plusieurs périodes d'abstinence sexuelle d'au moins six mois consécutifs entre l'âge de trente et de trente-neuf ans. Pourquoi six mois ? Pour une raison d'abord psychologique : c'est la durée à partir de laquelle le fait de ne plus avoir de relations sexuelles commence à inquiéter, à alerter et, dans certains cas, n'est plus vécu comme un simple accident transitoire mais peut prendre un sens différent.

Concernant les couples, six mois, c'est précisément la durée retenue par l'Église pour caractériser la non-consommation pouvant conduire à l'annulation du mariage.

Enfin, du point de vue thérapeutique, six mois sans rapports, c'est le délai critique à partir duquel les sexologues parlent de " couple en crise " et justifient leur intervention visant à dénouer la situation par une thérapie conjugale. »