A partir de la rencontre de personnes "musulmanes" et "non-musulmanes" et à travers la confrontation de leurs points de vue, différents thèmes sont abordés, tels que le problème de la catégorisation, les perceptions d'une relation malaisée et les causes du malaise, les attentes des uns et des autres, les valeurs des jeunes et leur rapport au religieux, l'islam et l'école et l'islam et les médias. ©Electre 2025

Relations et co-inclusion Islam en Belgique

Ce livre présente les résultats de la recherche-action « Islam en Belgique : société multiculturelle et co-inclusion » menée par le Centre Interdisciplinaire d'Etudes de l'Islam dans le Monde Contemporain (Cismoc, Université catholique de Louvain-la-Neuve) entre septembre 2004 et octobre 2005. À partir de la rencontre de personnes « musulmanes » et « non-musulmanes », à travers la confrontation de leurs points de vue, cette recherche vise à cerner l'état des relations réciproques et de la confiance entre musulmans et non-musulmans. Difficilement quantifiable, la confiance - de même que la méfiance et la défiance - se laisse apprécier par de petits signes, tant au niveau du contenu des échanges qu'à celui de l'attitude des participants. Concrètement, sept forums réflexifs, lieux de rencontres et de débats, répétés, approfondis, ont été organisés. Ils visaient à cerner les points d'accords et de désaccords, mais aussi à préciser les noeuds du dialogue et leurs contours. Différents thèmes-enjeux y ont été abordés tels que les défis nouveaux provoqués par la présence de l'islam et de musulmans dans les écoles, la question de l'islam politique en Belgique, la confrontation des identités ethniques, culturelles et religieuses, l'image de l'Islam et des musulmans dans les médias, le port du voile, le rapport des jeunes à la sexualité et les rapports entre religions et État en Belgique. Ces forums ont donné lieu à des constats et analyses divers qui sont présentés dans ce volume, à la suite d'une courte présentation de la méthodologie mise en oeuvre au cours de la recherche. La confiance entre groupes sociaux et entre ces groupes et les autorités est une condition essentielle pour une vie sociale harmonieuse. Elle est pourtant très fragile. Elle est sans doute le plus grand enjeu des sociétés plurielles contemporaines, en amont même de la résolution de leurs problèmes pratiques.

Cette recherche a bénéficié du soutien de la Fondation Roi Baudouin (Bruxelles) et du Consiglio italiano per la Scienze Sociali (CSS Ethnobarometer, Rome).