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Retrace la crise de l'enseignement secondaire scientifique français au cours de la première moitié du XXe siècle : succession rapide des réformes des filières et des programmes, critiques virulentes, manque de suivi dans la politique de l'Education nationale du fait des changements de majorité politique ou ministériels... ©Electre 2025
L'enseignement et les sciences
L'exemple français au début du XXe siècle
Depuis plus de quarante ans, chaque citoyen français sait que l'enseignement de son pays est en « crise » et il n'est pas de ministre de l'Education nationale qui ne veuille imprimer la marque de son passage par la mise en place d'une « réforme » qui portera son nom.
Quel socle de connaissances un jeune Français doit-il posséder au sortir de l'école obligatoire qui s'est prolongée jusqu'à l'âge de seize ans, et, en réalité, bien au delà ? Au lecteur qui entre dans le vingt-et-unième siècle, le récit de Nicole Hulin paraîtra tout à la fois familier et étrange. Familier parce qu'il y découvrira une succession rapide de réformes des programmes et des filières scolaires, qui, à peine adoptées, font l'objet de critiques assez virulentes pour déboucher, au hasard d'un changement de ministère et de majorité politique, à leur abandon. Étrange déjà parce que les humanités gréco-latines, qui se défendent ici avec tant de force, ont quasiment disparu de notre enseignement secondaire, sauf dans les grands établissements des métropoles régionales.
La grande réforme de 1902, sous l'impulsion des professeurs de sciences de l'enseignement supérieur, avait placé les disciplines scientifiques sur un pied d'égalité avec les lettres et fortement insisté sur la démarche expérimentale. L'histoire qu'analyse Nicole Hulin témoigne, en revanche, de l'inertie d'un système et retrace un triple échec. Échec d'abord de l'école « unique » voulue au sortir du conflit par les anciens combattants qui, la paix revenue, souhaitent que la communauté nationale née et nourrie dans les tranchées puisse se retraduire à l'intérieur de l'appareil scolaire par une sélection démocratique des élites. Le second échec est celui des humanités « modernes » : il a été soigneusement orchestré par les défenseurs des humanités gréco-latines qui ne conçoivent pas d'autre culture légitime que l'héritage humaniste des études classiques qui donnent à l'élève un accès direct aux textes de l'Antiquité. Un dernier échec est celui de l'égalité scientifique entre les sections. Dans les critiques faites à « l'égalité scientifique » se lit, chez les professeurs de sciences, la même peur que chez les défenseurs des humanités, celle d'un nivellement de l'enseignement secondaire par le bas : ce qui n'est pas tolérable ici, c'est la gestion de l'hétérogénéité d'une classe ; c'est aussi la crainte de ne pas pouvoir constituer un vivier suffisamment armé pour réussir les concours des grandes écoles scientifiques ou des instituts techniques spécialisés rattachés aux facultés des sciences.
Par delà ces échecs qui traduisent l'étonnante capacité de résistance du système scolaire à toute évolution trop rapide, ce livre nous fait revenir à l'intuition fondamentale de Charles Péguy qui, il y a tout juste un siècle écrivait : « Pour toute humanité, enseigner ; au fond, c'est s'enseigner ; une société qui n'enseigne pas est une société qui ne s'aime pas ; qui ne s'estime pas ; et tel est précisément le cas de la société moderne ».
Paru le : 17/10/2005
Thématique : Histoire de l'école
Auteur(s) : Auteur : Nicole Hulin
Éditeur(s) :
Vuibert
Collection(s) : Non précisé.
Contributeur(s) : Préfacier : Dominique Julia
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782711771776
Reliure : Broché
Pages : 272
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 1.7 cm
Poids: 450 g