Pendant 4 ans, J.-P. Julliand, professeur et journaliste, avec les équipes de FR 3 et du CRDP de Lyon, a franchi les portes de plus de 500 classes dans près de 150 établissements scolaires et a filmé de la maternelle à l'université, sans oublier les centres de recherche et les entreprises, de nombreuses facettes du système éducatif. Il dresse ici un bilan et ouvre des pistes d'évolution. ©Electre 2025

Pendant quatre ans, Jean-Paul Julliand a eu la chance rare, peut-être unique en France, de franchir les portes de plus de cinq cents salles de classes, dans près de cent-cinquante établissements scolaires. Avec les équipes de France 3 et du CRDP Lyon, il a filmé de la maternelle à l'université, sans oublier les centres de recherche et les entreprises, de nombreuses facettes de notre sytème éducatif pour nourrir en reportages son émission de télévision mensuelle CAMPUS ; un rendez-vous dans lequel il a reçu des chercheurs en matière éducative, des syndicalistes, des élus politiques, des responsables administratifs mais surtout des enseignants du terrain qui inventent, au quotidien, l'Ecole de demain.

En électron-libre, comme il se nomme lui-même, il dresse ici un bilan, sans concession mais chaleureux, de ses observations. Il n'hésite pas à proposer des "chantiers" très pointus aux I.U.F.M. et aux M.A.F.P.E.N. Jean-Paul Julliand lance aussi, tous azimuts, des pistes surprenantes mais argumentées, qu'il juge susceptibles de faire évoluer le système éducatif.

Ces pistes sont, en fait, des réalités. Il les a découvertes dans les établissements scolaires lors de tournages télévisuels ou il les a expérimentées lui-même. En effet, Jean-Paul Julliand a toujours tenu à garder quelques heures d'enseignement au collège de Feyzin, dans la banlieue sud de Lyon. Visiblement, il aime les "gosses". Il aime les profs. Mais qui aime bien châtie bien !

Témoin-acteur, il nous livre un témoignage impressionniste dérangeant, qui ne devrait pas manquer de provoquer réactions et débats ; ce qu'il recherche de façon évidente. Mais, attention ! si, pour lui, le progrès naît parfois de la provocation, il résulte aussi de l'invention, de la coopération et surtout de l'utopie.

Ici, en dépit des lois de la physique, l'électron n'est pas négatif, mais créatif.