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S'il y a échec de l'apprentissage, c'est qu'il y a peur d'apprendre. C'est-à-dire de l'inconnu. En effet, lorsque l'élève rencontre la connaissance, cette rencontre le surprend, le déstabilise et trouble ses pensées. Telle est la thèse développée par l'auteur. ©Electre 2025
En classe de cinquième, un professeur d'anglais demande à ses élèves de traduire l'expression suivante : «La voiture rouge de mon père». Arthur ne le fait pas et donne une explication surprenante : «Je ne peux pas traduire ça, je n'ai pas vu mon père depuis longtemps.» Telle est une des multiples anecdotes qu'Emmanuelle Yanni raconte dans ce livre, une des histoires à partir desquelles elle développe une conception originale de l'échec scolaire : pour certains élèves, l'échec n'est pas dû, comme on le dit trop souvent, à l'absence de sens des apprentissages mais bien à un excès de sens.
Or, dit l'auteur, l'échec scolaire est encore trop souvent pensé en termes de défaillance, de manque ou de handicap. Souvent l'on impute l'échec d'un élève à une fatalité psychologique ou sociologique dont il ne pourrait se défaire. Parfois l'on dit d'un élève qu'il est en échec par manque d'intelligence ou de volonté. Dans ces conditions, l'aide pédagogique est essentiellement pensée en termes de «compensation» : il faut augmenter la pression sur l'enfant pour obtenir de lui de meilleurs résultats. On privilégie alors le «retour aux bases», la simplicité, la rigueur. Il faut être «clair», éliminer toute information superflue, concentrer l'attention sur l'essentiel, faire répéter et refaire jusqu'à la complète assimilation.
Emmanuelle Yanni ne croit pas qu'on puisse ainsi vraiment aider quiconque : elle se place délibérément du point de vue du sujet qui apprend, pour tenter de comprendre ce que l'échec signifie pour lui. Elle montre que l'erreur doit être comprise comme faisant partie du raisonnement du sujet ; sa place se situe à l'intérieur même du processus d'apprentissage, il devient nécessaire de l'intégrer dans le processus d'enseignement si l'on veut que celui-ci ait la moindre efficacité.
Ainsi, l'échec apparaît comme un moyen que se donne une personne pour se protéger face à l'inconnu ou au danger. Cet échec serait à entendre comme le résultat possible de la rencontre du sujet avec la connaissance, une rencontre qui le surprend, le déstabilise et trouble ses pensées. C'est là où, précisément, se situe «l'instant d'apprendre» car c'est à ce moment que le sujet réorganise sa pensée. Il s'agit alors, pour l'enseignant, d'accompagner l'élève dans le passage difficile d'une rive à l'autre : de l'enfermement dans le vécu subjectif vers la réalité partagée.
Paru le : 22/08/2001
Thématique : Système éducatif
Auteur(s) : Auteur : Emmanuelle Plantevin-Yanni
Éditeur(s) :
ESF éditeur
Collection(s) : Pédagogies
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782710115113
Reliure : Broché
Pages : 231
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 1.6 cm
Poids: 445 g