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Pamphlet sur la représentation de l'indigène colonisé, dans lequel il est question de la reconstitution de la dénigration de tout un peuple. Cet essai repose sur 80 cartes postales datant des premières années du 20e siècle proposant diverses représentations de la femme algérienne, progressivement dénudée jusqu'à être exposée totalement nue, sous couvert de la peinture orientaliste du 19e siècle. ©Electre 2025
Le Harem colonial - dont c'est ici la seconde édition, augmentée d'une postface - fut publié à Paris en 1981.
Devenu introuvable peu de temps après sa parution, il n'en ouvrait pas moins un domaine de réflexion, jusque-là inédit, relatif à la représentation de l'«Indigène» colonisé.
Le texte - aux titre et sous-titre délibérément provocateurs - tient de l'essai libre, de la chronique d'humeur, voire du pamphlet polémique.
Il eut pour origine un corpus constitué de plusieurs centaines de cartes postales, datant des premières années 1900 et qui, durant plus d'un demi-siècle, furent acheminées d'Algérie vers la France.
L'examen de cet ensemble iconographique montre qu'un thème fantasmatique récurrent et à connotation lourdement sexuelle - celui attaché au corps de l'Algérienne (la «Belle Fatma» ou «Mauresque»), progressivement dénudé jusqu'à être exposé intégralement nu - est omniprésent dans cette production massive d'images stéréotypées.
Pour l'auteur, il s'agissait donc de retrouver le fil conducteur permettant d'ordonner cette collection de clichés et d'expliciter l'équivoque cohérence idéologique sous-jacente qui conditionnait ce vulgaire strip-tease et dont la filiation, dégradée mais révélatrice, s'établissait sous le couvert d'une tradition picturale - celle de la «grande» peinture orientaliste du XIXe siècle - et sous celui d'un alibi ethnographique, «légitimé» par la colonisation.
En 1981, la réception de l'ouvrage ne souleva que peu d'échos en France, en dehors de «critiques» peu sensibles à l'enjeu d'un débat historique et politique, qui retrouve aujourd'hui une nécessaire et urgente actualité.
Ces critiques laissaient néanmoins transparaître une certaine gêne rétrospective devant la dénonciation, preuves à l'appui, d'une sorte de forfaiture impunément commise - en l'occurrence, la dé-figuration, concertée et systématique, de tout un peuple, par le biais de la «représentation» qui en était donnée.
Paru le : 15/10/2001
Thématique : Anthropologie
Auteur(s) : Auteur : Malek Alloula
Éditeur(s) :
Séguier
Collection(s) : Les colonnes d'Hercule
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782840492443
Reliure : Broché
Pages : 95
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 22.0 cm
Poids: 401 g